Différence entre usufruit et droit usage et habitation successio

Bozobozo69 Messages postés 1 Date d'inscription samedi 13 octobre 2012 Statut Membre Dernière intervention 13 octobre 2012 - 13 oct. 2012 à 00:45
istacloc Messages postés 1329 Date d'inscription lundi 16 juillet 2012 Statut Membre Dernière intervention 15 mars 2024 - 14 oct. 2012 à 09:53
Bonjour,
Je suis allée chez un notaire aujourd'hui pour avoir des informations sur les successions mais j'en qui re sortie un peu perdue .
Ma situation: pacsée et un enfant de 5mois.
Je possède un appartement de 230000€ qui est à mon nom seul.
je me demandais comment se passerait la succession et ce que je dois faire au cas ou je décèderais . Ceci pour laisser mon appartement a mon enfant .
Mes parents m'ont aussi fai une donation de leur 2 appartements , a mon frère et moi (ils ont l'usufruit de ces appartements et nous avons la nue propriété ).

j'aurais souhaité que mon conjoint survivant puisse avoir un droit d'usage et habitation.
Le notaire m'a dit de faire un testament.
Mais m'a conseillé de faire droit d'usage et habitation et pas usufruit .
je ne comprend pas les différences entre usufruit et usage et habitation .
Mis à part que le conjoint si usage et habitation peut disposer de l'appartement jusqu'à son décès (si spécifié dans le testament), mais il ne pourra jamais vendre ou louer.
Il a calculé les frais de successions en disant 230000€-80000€(je ne sais pas si ce sont les frais de successions exonéré pour conjoint?)
Ensuite il a enlevé 100000€ abattement pour notre enfant . Il reste donc 50000€.
Puis a regardé le barème et à compte 20% sur ces 50000€ soit 10000€ et a rajouté 5000€ de frais notaires .
il m'a dit que ces 150000€ pouvaient être prélevés sur comptes puisque l'enfant est mineur.
Les calculs sont différents si le conjoint survivant est usufruitié?

mais lorsqu'il a parlé d'usufruit , il m'a dit que je n'avais pas intérêt à le faire , car si mon conjoint survivant décidait de se remarier et d'avoir des enfants , ses enfants toucheraient aussi une part de ma succession (appartement ainsi que ceux de mes parents qui m'ont été donnés ).
Je croyais que la différence était qu'en droit usage et habitation , le conjoint survivant pouvait bénéficier de vivre dans cette propriété à vie et bénéficier du mobilier. Mais qu'il ne pourrait pas re vendre .
En usufruit , comment cela de passe t il?
Car si il voulait revendre l'appartement pour en acheter un autre ?
si il est usufruitié il me semble qu'il ne peut pas vendre non plus.
Je ne comprend pas pourquoi le notaire ne m a pas recommandé l usufruit .
Il me dit que si il refait sa vie, mon enfant sera défavorisé...
Les frais de successions sont ils plus importants?
J'espère avoir été assez claire .
le RDV chez notaire a été rapide car il avait d'autres clients et je n'ai pas tout saisi.
Merci de m'éclairer sur les différences .

4 réponses

Bonsoir
Merci por la réponse .
Pour info l'enfant est le notre , donc je ne pense pas qu'il le mettrait dehors car c'est le sien aussi!

Je pensais que quand quelqu'un a l'usufruit , il ne peut pas vendre le bien sans l'accord de ceux qui ont la nue propriété ?
Ce n'est pas ça ?

en fait , je voulais uniquement qu'il puisse loger dans l'appartement , mais si quelques années plus tard, l'enfant étant encore mineur , si il décidait de changer d'appartement pour avoir plus grand , il ne pourrait pas avec l'usage et habitation ?
Et l'enfant mineur ne peut pas vendre le bien.

c'est pour ça que je pensais à l'usufruit .

Pour les appartements de mes parents , je ne souhaite pas les mettre en usufruit.

Mais par contre pour mon appartement , mon frère n'aurait rien de la succession.
Puisque j'ai enfant . Si je n'en avais pas eu, alors oui il aurait eu une part
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istacloc Messages postés 1329 Date d'inscription lundi 16 juillet 2012 Statut Membre Dernière intervention 15 mars 2024 633
13 oct. 2012 à 22:32
Bonjour,

L'important est de bien définir ce que vous voulez.
Avec un pacs et sans disposition particulière, votre compagnon n'hérite pas de vous. Seul votre enfant héritera. Votre compagnon n'aura que le droit de rester 1 an dans le logement familial.

Si vous souhaitez qu'il puisse rester dans le logement, il est indispensable de faire un testament dans lequel vous lui attribuerez un droit d'usage et d'habitation viager dans le logement et les meubles, ce qui lui permettra de conserver ce toit jusqu'à son décès. Il n'en reste pas moins qu'il ne pourra ni vendre, ni louer le bien, qui reviendra intégralement à votre fils, lequel ne pourra en disposer qu'après le décès de son père.
Si vous souhaitez améliorer cette condition, vous pouvez lui léguer l'usufruit au lieu du droit d'usage et d'habitation, ce qui lui permettra en plus du droit d'usage et d'habitation, de louer et recevoir les loyers de ce bien. Dans ce cas également, il ne pourra pas vendre, à moins que votre fils (ou le juge des tutelles s'il est mineur) ne soit d'accord, et à condition de lui verser sa part d'héritage maternel à ce moment-là (il est aussi possible que tous les deux, étant d'accord, réinvestissent dans un nouveau bien convenant mieux à leurs situations, en gardant les mêmes droits, l'un pour l'usufruit, l'autre pour la nue-propriété).
Sachant que la valeur de l'usufruit* est déterminée par l'âge de l'usufruitier, et que la valeur du droit d'usage et d'habitation est de 60% de la valeur de l'usufruit.
Vous pouvez également, par testament, lui léguer une part de propriété à concurrence de la quotité disponible c'est à dire, si vous n'avez qu'un enfant, la moitié de la propriété.

http://www.le-pacs.fr/succession-pacs.html

*Valeur usufruit :
L'usufruit est égal à
- 10% de la pleine propriété quand l'usufruitier est âgé de 91 ans ou plus,
- 20% quand il est âgé de 81 à 90 ans,
- 30% quand il est âgé de 71 à 80 ans,
- 40% quand il est âgé de 61 à 70 ans,
- 50% quand il est âgé de 51 à 60 ans,
- 60% quand il est âgé de 41 à 50 ans,
- 70% quand il est âgé de 31 à 40 ans,
- 80% quand il est âgé de 21 à 30 ans,
- et 90% en deçà.

https://droit-finances.commentcamarche.com/immobilier/guide-immobilier/499-droit-d-usage-et-d-habitation-definition-et-code-civil/

PS : on tombe parfois de haut...
Pour info l'enfant est le notre , donc je ne pense pas qu'il le mettrait dehors car c'est le sien aussi!
En cherchant bien, dans ce forum, vous trouverez des cas que vous n'auriez pas imaginés.
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dany311 Messages postés 20856 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Contributeur Dernière intervention 19 novembre 2024 6 329
14 oct. 2012 à 00:54
oh!!que si , concernant la succession ton frère à droit à une quotité
regarde ici l'ordre des héritiers
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006165515/2012-10-14/
et ici
la définition
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006165763/2012-10-14/
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istacloc Messages postés 1329 Date d'inscription lundi 16 juillet 2012 Statut Membre Dernière intervention 15 mars 2024 633
Modifié par istacloc le 14/10/2012 à 02:01
dany311 de quoi parlez-vous ? son frère n'a aucun droit sur la succession de bozobozo69 puisqu'elle a un enfant !

Pour compléter ma réponse précédente :
mais lorsqu'il a parlé d'usufruit , il m'a dit que je n'avais pas intérêt à le faire , car si mon conjoint survivant décidait de se remarier et d'avoir des enfants , ses enfants toucheraient aussi une part de ma succession
Je ne comprend pas ou alors vous n'avez pas compris ce que le notaire vous a dit.
Premièrement vous pouvez très bien limiter votre legs, dans votre testament, au logement familial, et pas aux autres appartements dont votre fils héritera entièrement (tant que vous n'avez pas d'autre enfant, sinon ils partageront) ; si vous léguez l'usufruit à votre partenaire pacsé (et non pas conjoint marié !), c'est votre fils qui aura la nue-propriété (et tant qu'il sera mineur, ce sera contrôlé par le juge des tutelles).
Dans ce cas, si votre partenaire pacsé se remarie et a d'autres enfants, il pourra vivre avec dans cette maison mais ne pourra pas léguer ce droit d'usufruit qui s'éteindra à son décès et rejoindra la nue-propriété de votre fils, pas plus que sa veuve ni ses enfants ne pourront hériter de quoi que ce soit sur ce bien qui ne fera pas partie de la succession de votre partenaire pacsé.
Ainsi la seule difficulté* résidera dans le fait que votre fils devra attendre le décès de son père pour disposer complètement de la maison, ce qui est le lot de beaucoup d'enfants, même dans le cas de couples mariés dont la situation est même pire puisque dans ce cas le conjoint survivant hérite selon son choix d' 1/4 en pleine propriété et 3/4 en usufruit sur tout le patrimoine, le 1/4 en pleine propriété étant transmissible, lui, à un nouveau conjoint et de nouveaux enfants.
*Vous pouvez imaginer aussi de transmettre un droit temporaire, limité à l'âge de majorité de votre fils par exemple.
J'ajoute qu'en cas de rupture du pacs, bien évidemment, il vous suffira de modifier votre testament ou le supprimer pour que tous vos biens reviennent intégralement à votre fils.

Les frais de successions sont ils plus importants?
Le conjoint marié ou pacsé est exonéré de droits de succession, l'enfant bénéficie d'un abattement de 100 000€, les frais de notaire étant calculés sur l'actif total.
Donc si vous transmettez l'usufruit à votre partenaire pacsé, vous réduisez (temporairement) la valeur de l'héritage de votre fils, qui paiera moins de droits de succession.
Vous aurez intérêt, d'ailleurs, si votre patrimoine est très important (plusieurs appartements, ça fait beaucoup pour un seul fils, donc un seul abattement tous les 15 ans !) à demander conseil à un conseiller patrimonial pour savoir comment optimiser au mieux vos placements et organiser votre succession, éventuellement en procédant à des donations, au fur et à mesure que passeront les années.
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dany311 Messages postés 20856 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Contributeur Dernière intervention 19 novembre 2024 6 329
14 oct. 2012 à 02:16
elle est pascée , elle est pas mariée
donc lit bien ceci
En l'absence de conjoint successible, les parents sont appelés à succéder ainsi qu'il suit :
sachant que l'enfant à droit d'office à 50 % du bien , l'autre partie de 50 % est répartie pour une part de 50% qui reviennent d'office à l'enfant et les autres 50 % pour les héritiers en 2ème ligne
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istacloc Messages postés 1329 Date d'inscription lundi 16 juillet 2012 Statut Membre Dernière intervention 15 mars 2024 633
14 oct. 2012 à 08:30
Vous faites une interprétation erronée du mot "parent" qui doit être pris au sens large de "parentèle" et non au sens de "père et mère". L'article 734 du code civil établit l'ordre des héritiers comme suit et la dernière phrase a son importance, qui précise que s'il y a des enfants et leurs descendants, les héritiers suivants sur la liste sont exclus, donc les enfants et leurs descendants héritent de la totalité.

"En l'absence de conjoint successible, les parents sont appelés à succéder ainsi qu'il suit :
1° Les enfants et leurs descendants ;
2° Les père et mère ; les frères et soeurs et les descendants de ces derniers ;
3° Les ascendants autres que les père et mère ;
4° Les collatéraux autres que les frères et soeurs et les descendants de ces derniers.
Chacune de ces quatre catégories constitue un ordre d'héritiers qui exclut les suivants."

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006165515/2006-04-06/

C'est également très bien précisé ici :

"En présence d'enfants
Le défunt n'était pas marié
Les enfants du défunt se partagent à parts égales la totalité des biens du défunt en toute propriété. "

https://droit-finances.commentcamarche.com/patrimoine/guide-patrimoine/725-succession-et-heritage-qui-herite-de-quoi/
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