Assurances vie

Brigitte - 4 oct. 2011 à 02:27
 FB - 4 oct. 2011 à 09:28
Bonjour,

Ma mère est décédée et elle avait une assurance-vie. Lors de l'achat de cette assurance, elle avait mis mes frères et moi comme bénéficiares.

Sauf qu'un de mes frères est décédé depuis.

Le responsable de l'assurance me dit que la part de frère décédé ira à sa succession. Est-ce vrai?

Car en plus, il me demande un certificat de décès. La conjointe de mon frère n'avait que des attestation. Alors en plus je devrais payer pour avoir un certificat pour qu'elle hérite!!! Est-ce vrai?
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1 réponse

Bonjour,

Tout dépend des clauses bénéficiaires que votre Maman avait mis dans son contrat AV, si ce sont "mes enfants", ce sont uniquement les enfants "vivants" qui se partagent le bénéfice de l'assurance, votre frère décédé avait il des enfants ? Si oui il faut que dans les clauses du contrat il soit noté : "mes enfants vivants ou représentés" à ce moment là les enfants de votre frère viennent en représentation de celui-ci. Votre belle soeur n'a rien à voir dans ce contrat.

Pour ce qui est du certificat de décès, celui-ci est gratuit, et effectivement il doit être fourni à l'assureur afin de débloquer cette assurance.

Un copié/collé :

Lors de la souscription, on demande à l'assuré de désigner un bénéficiaire en cas de décès. Loin d'être une simple formalité, la rédaction de la clause bénéficiaire est fondamentale.


Le bénéficiaire doit d'abord être clairement identifiable. En l'absence de désignation ou en cas d'ambiguïté, les sommes investies sont réintégrées dans la succession.


Si le bénéficiaire décède avant l'assuré, la clause peut être caduque : les sommes n'iront pas aux héritiers du bénéficiaire après le décès de l'assuré.
Exemple : M. Martin désigne son fils Jean comme bénéficiaire. Jean décède. M. Martin devra revoir sa clause bénéficiaire s'il veut que l'épargne soit versée, à son décès, à ses petits-enfants.


Il faut donc veiller avec soin à la désignation du bénéficiaire.


Première précaution à prendre : éviter de désigner le bénéficiaire par son nom. Il faut écrire, comme le proposent d'ailleurs les assureurs, « mon conjoint » et non pas « Mme Martin, mon épouse ». En cas de divorce ultérieur, l'ex-conjoint ne pourra pas revendiquer le contrat puisque la qualité de bénéficiaire s'apprécie au décès de l'assuré. C'est donc l'épouse en titre qui recevra les sommes versées.


Deuxième précaution : prévoir toujours des bénéficiaires de second rang : « mon conjoint, ou à défaut, mes enfants nés ou à naître ». Si M. Martin divorce sans se remarier, ses enfants seront bénéficiaires. Dans le même souci, il faut prévoir aussi le « prédécès » du bénéficiaire et mentionner « mes enfants vivants nés ou à naître et mes enfants représentés ». Si un des enfants décède avant M. Martin, ses propres enfants pourront recueillir une partie du contrat : ils viendront en « représentation » de leur parent prédécédé.


L'idéal est de mentionner que le bénéficiaire est désigné dans un acte déposé chez Me Dupont, notaire. Tenu au secret professionnel, le notaire ne pourra révéler le nom avant le décès de l'assuré. Et celui-ci pourra changer de bénéficiaire comme bon lui semble.


Autre avantage : le notaire, averti du décès, fera le nécessaire auprès de l'assureur. Ce qui est parfois oublié par les héritiers.
Précision importante : Les sociétés d'assurances doivent obligatoirement rechercher les bénéficiaires des contrats après le décès du souscripteur, les sommes portant intérêt un an après le décès. cf. assurance-vie et recherche des bénéficiaires.

Cordialement.
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