Réserve héréditaire et assurance vie

Pèlerine - 17 mai 2011 à 16:49
 Pèlerine - 17 mai 2011 à 20:18
Bonjour, Mes parents, très âgés, nous ont fait il y a quinze ans donation partage à parts égales, de tous leurs biens immobiliers donc les frais sont déjà réglés . Ils ont chacun plusieurs contrats d'assurance vie, ouverts tous après 70 ans, avec en bénéficiaires leurs cinq enfants mais avec cette fois des parts très inégales, privilégiant très nettement deux d'entre eux au détriment des autres avec qui ils n'ont guère de contact
Existe-il une quotité disponible dans ces contrats qui seront à leur décès les seuls biens de la succession ? Peuvent -ils privilégier un ou deux de leurs enfants et selon quelles règles ?

Les enfants moins bien pourvus auront-ils forcément connaissance de ce choix ?

Enfin, sur ces deux successions à venir, purement constituées de primes d'assurance vie, aprèsabattement global de 30000 euros, les droits à payer en ligne directe seront ils de 20 pour cent sur tout le reste, ou rejoignent ils le barème des droits de succession soit un abattement de 159 000 par enfant, ce qui laisse de la marge ?

Merci beaucoup de m'éclairer, j'ai beau lire toutes vos réponses à des cas voisins du forum, chaque cas est particulier
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2 réponses

Bonjour,
"Le capital [...] payables lors du décès de l'assuré à un bénéficiaire déterminé ou à ses héritiers ne font pas partie de la succession de l'assuré [...]" (art L 132-12 C. Ass.).
"Le capital [...] payables à un bénéficiaire déterminé ne sont soumis ni aux règles du rapport à succession, ni à celles de la réduction pour atteinte à la réserve des héritiers du contractant" sauf primes "manifestement exagérées" (Art L 132-13).
Il ressort de ces deux articles que les assurés disposent d'une grande liberté dans le choix et la dotation des bénéficiaires. Donc, pas de souci de ce côté.

Sur le plan fiscal, après abattement global de 30 500 € (à partager entre les bénéficiaires au proprata de la part de capital reçu), c'est le droit commun des successions qui s'applique, c'est à dire abattement de 160 000 € ou presque par enfant et par parent et taxation en ligne directe au-delà. Comme vous dites, il y a de la marge mais ça risque ne pas durer autant... que les impôts !

Non, le plus compliqué, ça risque d'être la gestion du dénouement de ces contrats multiples, dans plusieurs établissements peut-être, avec cinq bénéficiaires inégalement dotés... Si, en plus, là dedans il existe des contrats souscrits à la Poste (CNP), vous n'êtes pas sortis des ronces !
Alors, même si ça vous coûte quelques sous, il peut être judicieux de confier l'affaire à un notaire qui possède l'autorité morale pour en imposer aux bénéficiaires moins bien lotis...
Cordialement.
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Merci, Bernard 65, de votre réponse rapide et Claire, c'est bien la première fois que je comprends le jargon d'un notaire
Cordialement
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