Testament concernant une maison

bibiche - 5 août 2009 à 16:49
 Berna65 - 5 août 2009 à 17:18
Bonjour,

Je vis en union libre, je suis seule propriétaire de ma maison. J'ai deux filles (d'un premier mariage) qui deviendront à leur tour propriétaires mais j'aimerais faire un testament pour que mon compagnon puisse après mon décès vivre dans la maison gratuitement. Par contre, lui à un fils d'une première union et je ne veux pas que ce fils puisse hériter ou avoir quelconque droit sur cette maison. Je veux qu'au décès de mon compagnon mes filles fassent ce qu'elles veulent de la maison. Je me suis déjà renseignée mais je ne comprends pas tout, quelles différences y-a t-il entre usufruitier, droit d'usage, clause d'inaliénabilité et de retour??? Par rapport à cette situation que me conseillez vous?
Merci pour tous les renseignements que vous pourrez me fournir.
Cordialement
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1 réponse

Bonjour,
En union libre, c'est toujours un peu plus compliqué : vous pouvez effectivement par testament accorder l'usufruit ou le droit d'usage et d'habitation (sur la différence entre les deux, cf ci-dessous). L'usufruit (ou le droit d'usage) peut être d'une durée viagère comme limitée et s'éteint au décès de l'usufruitier.
https://droit-finances.commentcamarche.com/immobilier/guide-immobilier/499-droit-d-usage-et-d-habitation-definition-et-code-civil/

Par contre, ayant deux enfants, vous ne pouvez disposer librement que de la quotité disponible, soit 1/3. Selon l'âge de votre compagnon à votre décès, ça risque ne pas suffire, de plus les donations/successions entre non-parents sont fiscalement très coûteuses (60 % des biens donnés ou transmis).
Ci-dessous, valeur de l'usufruit selon l'âge, le droit d'usage ayant un barême identique.
https://droit-finances.commentcamarche.com/impots/guide-impots/2755-valeur-de-l-usufruit-bareme-fiscal-et-administratif/

Clause d'inaliénabilité : normalement, les biens transmis par succession ou donation sont librement gérés par leur bénéficiaire. La clause d'inaliénabilité fait exception à ce principe : elle interdit au bénéficiaire d'aliéner les biens reçus (les donner, les vendre, les gager ou les hypothéquer).
Clause de retour : dans le cas d'une donation, en cas de décès du donataire (celui qui reçoit) avant le donateur, le bien donné retourne dans le patrimoine de ce dernier.

Maintenant quel conseil donner ? De loin, pas évident. Et si vous en parliez à un notaire qui évoquera peut-être la possibilité de conclure un PACS complété par un testament...
Cordialement.
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