Contrat multisupport d'assurance-vie : définition et avantages

"Contrat multisupport d'assurance-vie : définition et avantages"

Les contrats multisupports d'assurance-vie permettent d'arbitrer entre plusieurs supports au gré de l'évolution des marchés. Définition et avantages des multisupports.

Les placements sûrs (Livret A, etc.) sont destinés à une épargne en attente d'utilisation. Pour obtenir des rendements plus importants, il faut aujourd'hui investir à plus long terme et accepter une dose de risque. En dépit des soubresauts des marchés, la bourse reste généralement, du moins à long terme, le support le plus performant. A condition de respecter quelques règles élémentaires de gestion.

Quel placement pour investir en bourse ?

L'épargnant souhaitant investir en bourse peut acheter des actions ou des Opcvm (Sicav ou Fcp). Dans les deux cas, il devra payer un impôt sur les plus-values. A moins d'utiliser le cadre fiscal du PEA, qui offre une exonération totale d'impôt (exception faite des prélèvements sociaux). Mais le plan d'épargne en actions présente deux inconvénients majeurs.

  • D'une part, les versements sont limités à 150 000 euros. Ce qui peut limiter la marge de manoeuvre de certains épargnants.
  • D'autre part, le titulaire d'un PEA ne peut acheter que des titres de sociétés européennes ou des Opcvm de même type. Il lui est impossible donc de diversifier son patrimoine mobilier vers des marchés américains ou asiatiques, ou de placer des sommes en attente d'utilisation sur des supports monétaires ou obligataires.

L'assurance-vie multisupport permet d'éviter ces deux inconvénients.

Quels sont les avantages des contrats multisupports ?

Certes, ces produits sont à présent bien connus du public. Mais un grand nombre d'épargnants n'ont pas encore franchi le pas. D'où la nécessité d'en rappeler, une fois de plus, les avantages.

Les contrats d'assurance-vie multisupports sont soumis aux règles fiscales de l'assurance-vie en matière de plus-values. Au-delà de huit ans, les produits échappent donc à tout impôt sur les plus-values.

Le titulaire devra tout de même payer les prélèvements sociaux, plus la taxe spécifique de 7,5% s'il dépasse le plafond de retrait annuel.

Ils bénéficient également de l'exonération de droits de succession de l'assurance-vie, dans les limites fixées par la loi.

Une fois sélectionné son contrat (ou ses contrats), l'épargnant pourra répartir son versement entre plusieurs Opcvm proposés par la compagnie. Et en cours de contrat, il pourra modifier cette répartition comme il l'entend. Les plus-values d'arbitrage ne sont pas imposables. Exemple : M. Martin investit 100, dont 30 en actions françaises, 50 en produits monétaires et 20 en obligataires long terme. Si les marchés boursiers lui paraissent plus séduisants par la suite, il pourra retirer 20 de ses produits monétaires pour les ajouter à ses 30 initiaux.

Un multisupports permet par exemple de programmer des versements réguliers constants sur les marchés boursiers sans avoir à tenir compte de la valeur liquidative des Opcvm puisque l'épargne sera investie à l'euro près.

Certes, le multisupports n'est pas adapté au « boursicoteur » qui souhaite sélectionner lui-même ses titres. Mais la gamme des Opcvm est assez large pour satisfaire la grande majorité des épargnants.

Comment bien choisir son contrat multisupport ?

Les frais d'entrée doivent naturellement être négociés : 2% paraissent actuellement un grand maximum. Les frais d'arbitrage ne doivent pas dépasser 0,6%/0,8%. Le contrat doit laisser la possibilité d'arbitrer à tout moment. En sachant qu'il est inutile - et dangereux - de multiplier les allers-retours. Enfin, la gamme proposée par l'assureur doit offrir un choix aussi large que possible.

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