Liquidation EURL pour revenir micro + fond de commerce

"si je dépasse à nouveau les seuils autorisés de la micro."

Votre message suggère que vous avez déjà été en micro-entreprise (régime micro) et avez dépassé 2 fois de suite les seuils ce qui fait que vous n'avez pas pu rester en micro la troisième année.

Cela veut donc dire que vous avez une activité très largement viable qui a justifié le passage à une autre forme de société telle qu'une EURL.

Il n'y a aucune raison économique à faire le chemin inverse, c'est clairement de l'abus de droit social et fiscal.

D'autant plus si c'est dans l'objectif de dépasser à nouveau les seuils et de bénéficier de l'avantage social / fiscal du régime micro.

A noter également que l'EIRL n'existe plus depuis la réforme Macron qui fait que toutes les EI disposent de cette "responsabilité limitée".

Le choix c'est donc EI au régime micro ou EI au régime réel.

"J'ai été mal conseillé à l'époque "

En quoi avez-vous été mal conseillé ?

Le statut d'EURL est un bon statut pour un indépendant qui dégage un Chiffre d'Affaire significatif.

Surtout si l'entreprise est déjà créée, car le principal inconvénient c'est le coût de création.

Vous lui reprochez quoi à ce statut au juste ?

Je n'ai en réalité jamais dépassé le seuil de la micro au moment de la création de mon EURL. La volonté de création de l'EURL a été motivé par l'obtention d'un gros contrat pérenne au mois de mars dernier. Un contrat qui m'aurait de toute façon à un moment donné ou à un autre fait dépasser ce fameux seuil de CA à l'année. Je souhaitais bénéficier des avantages du travail délégué, etc. Aujourd'hui ce contrat n'existe plus. Je dépasse les 72600€ mais ce n'est que la première année et je doute que l'année prochaine soit aussi fructueuse. 

Là où j'ai été mal conseillé c'est qu'en réalité je n'avais aucune raison de quitter ce statut de micro qui est avantageux en tout point et qu'automatiquement, je serai passé en EI au bout de 2 ans de dépassement du seuil (ce qui est loin d'être gagné). Le système de société ne me convient absolument pas et c'est une appréciation personnelle que je n'ai pas à justifier. Je souhaite revenir en micro car c'est un statut bien plus adapté à l'activité que je vise et beaucoup moins angoissant sur beaucoup de points, d'autant plus vu la conjoncture actuelle.  

Auriez-vous des conseils à me donner sur ma question initiale ?

Merci par avance,

Bonjour Gitane2229,

Je vous remercie beaucoup pour votre réponse.

Lorsque vous dites "solder tout l'actif immobilisé (dont ordinateur et fonds de commerce) en fonction de l'évaluation et du devenir desdits biens", pouvez-vous svp m'expliquer un peu plus en détail ? Qu'est-ce que cela signifie plus concrètement ?

Suis-je par exemple dans l'obligation de racheter le fond de commerce de ma société après liquidation ?

Merci par avance,

a) en l'état aucun fond de commerce n'a été inscrit à l'actif de ma société, en tous les cas je n'en ai jamais entendu parlé. Je viens de changer de comptable et c'est ma nouvelle comptable qui m'a parlé de fond de commerce quand j'ai mentionné ma volonté de liquider la société. Mais comme elle ne connaît pas encore bien mon activité et ma société, peut-être que la question ne se pose pas en réalité. Pour info, je suis infographiste 3D et je travaille de chez moi. Je n'ai donc pas de local commercial, pas de stock ni d'articles matériels vendables. Ce que je produis et ce que je vends est totalement immatériel.

b) pour la cession de l'ordinateur, est-ce qu'il y a des documents officiels à rédiger par l'expert comptable ou est-ce qu'un transfert d'argent de mon compte particulier à mon compte de société peut suffire ?

Merci Gitane229 pour vos retours. Et donc le rachat d'un éventuel fond de commerce est-il obligatoire ? Il me semble que non...

Un immense merci pour l'ensemble de vos réponses, je commence à y voir un peu plus clair !

Pour aller plus loin dans ma réflexion, savez-vous à quel moment exactement je vais pouvoir recréer une micro-entreprise ? Car je me dois de poursuivre mon activité pendant la dissolution de ma société. Les deux peuvent-ils se chevaucher ?