Dédommagement - entrave du droit de jouissance du locataire ?

Bonjour,

Une situation assez frustrante vient de m'arriver, je vous explique :

Je suis étudiant à la fac et je loue depuis 5 mois une chambre dans un appartement, c'est une colocation avec 2 autres personnes avec pièces communes (salle de bain, cuisine), donc un bail individuel. L'appartement est en vente et l'agence immobilière effectue de temps en temps des visites. Elle nous prévient à l'avance et nous demande gentiment de lui remettre les clés si il y a une visite et que nous ne sommes pas présents dans l'appartement.

En ce moment, mes 2 colocataires étant partis durant 1 mois et ayant fermé tout deux leur chambre à clés (les ont gardés), je suis seul à l'appartement.

L'agence m'appelle hier et me demande de lui laisser les clés pour une visite de prévue aujourd'hui sur le temps de mes cours à la fac et qu'à la fin de la visite, les clés me seront laissées dans la boite aux lettres, je n'ai alors qu'à garder la clé de la boite aux lettres et le badge et ça ne me change pas grand chose. J'accepte donc.
Je dépose donc les clés à l'agence ce matin avant d'aller en cours. Ce midi (n'ayant qu'une heure pour manger), en revenant des cours, les clés ne sont pas là où elles étaient prévues. Je vais donc me plaindre à l'agence qui me dit que c'est un oublie et que la personne ayant en charge les clés revient me les donner. J'attends donc 10min que la personne qui a fait la visite revienne pour me les donner, ils s'excusent et blablabla... seulement les faits sont là, notre accord n'a pas été respecté.

Ma question est :
s'agit-il ici d'une entrave au droit de jouissance du locataire ?

d'après la Loi du 9 juillet 1989, art 6:
"Le bailleur est obligé : [...] b) D'assurer au locataire la jouissance paisible du logement et, sans préjudice des dispositions de l'article 1721 du code civil [...]" et l'article 1721 du code civil:
"Il est dû garantie au preneur pour tous les vices ou défauts de la chose louée qui en empêchent l'usage, quand même le bailleur ne les aurait pas connus lors du bail. S'il résulte de ces vices ou défauts quelque perte pour le preneur, le bailleur est tenu de l'indemniser."

Si il s'agit d'une entrave au droit de jouissance, suis-je dans la mesure de demander un dédommagement pour le dérangement occasionné et le non respect de l'accord passé ?

Merci de m'éclairer, j'attends vos réponses.

J.