Abattement imposition indemnités stage étudiant six mois

didmar Messages postés 2 Date d'inscription dimanche 1 novembre 2015 Statut Membre Dernière intervention 2 novembre 2015 - 1 nov. 2015 à 13:01
 didmar - 3 nov. 2015 à 17:11
Bonjour,
j'ai vu plusieurs interventions sur le site sur l'imposition des indemnités de stage étudiant de plus de 6 mois avant le 1er sept. 2015 ou il était affirmé que la totalité des sommes étaient à déclarer pour les stages avant le 1er sept. 2015 : Ci jointe question à l'assemblée nationale et réponse du ministre qui semble bien valider l'abattement de 3 mois de SMIC. Merci des commentaires éventuels (on peut trouver également sur le net des réponses de certains centres des impôts en ce sens). qui croire? Cordialement, Didmar.

Question N° 3054
de M. Gwenegan Bui (Socialiste, républicain et citoyen - Finistère )
Question écrite
Ministère interrogé > Économie et finances Rubrique > impôt sur le revenu
Tête d'analyse > exonération
Analyse > étudiants. stages obligatoires. réglementation
Question publiée au JO le : 14/08/2012 page : 4737
Réponse publiée au JO le : 15/01/2013 page : 475
Texte de la question
M. Gwenegan Bui interroge M. le ministre de l'économie et des finances sur le régime fiscal des gratifications perçues par les étudiants et élèves qui effectuent des stages en entreprise. Ces gratifications sont exonérées d'impôt sur le revenu lorsque trois conditions sont simultanément remplies : les stages doivent faire partie intégrante du programme de l'école ou des études, ils doivent présenter pour l'élève ou l'étudiant un caractère obligatoire, et leur durée ne doit pas excéder trois mois. Or, de fait, les stages obligatoires pour la validation des formations dépassent fréquemment les trois mois. Dans le même temps, le régime d'exonérations fiscales prévu par le 36° de l'article 81 du code général des impôts, qui exonère d'impôts sur le revenu dans la limite de trois fois le montant mensuel du salaire minimum de croissance les salaires perçus par les jeunes âgés d'au plus 25 ans en contrepartie d'une activité exercée tout au long de l'année scolaire ou universitaire ou durant leurs congés, ne peut s'appliquer à ces gratifications puisque les étudiants ne sont pas placés dans un état de subordination envers un employeur dans le cadre d'un contrat de travail ; il est en revanche cumulable avec celui précité. Cette situation paradoxale est financièrement pénalisante. Dans sa réponse à la question n° 92929, le ministre compétent avait fait état d'une « réflexion engagée sur [ce] régime fiscal ». Il lui demande donc l'avancement de ladite réflexion et de lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour permettre aux étudiants qui effectuent des stages obligatoires d'une durée supérieure à trois mois de bénéficier d'une exonération fiscale, dans la limite de trois fois le montant du salaire minimum de croissance.
Texte de la réponse
La différence de traitement évoquée tient à la nature même des activités rémunérées. En effet, l'exonération d'impôt sur le revenu prévue au 36° de l'article 81 du code général des impôts (CGI), dans la limite de trois fois le montant mensuel du salaire minimum de croissance, s'applique aux salaires perçus par les jeunes âgés d'au plus 25 ans au 1er janvier de l'année d'imposition en contrepartie d'une activité exercée tout au long de l'année scolaire ou universitaire ou durant leurs congés. En revanche, les étudiants qui effectuent des stages en entreprise et perçoivent à ce titre une gratification ne sont pas placés dans un état de subordination envers un employeur dans le cadre d'un contrat de travail, mais sous la double autorité de leur établissement d'enseignement et de l'entreprise auprès de laquelle ils effectuent leur stage. Cependant, les gratifications perçues par les étudiants et les élèves des divers ordres d'enseignement qui effectuent des stages en entreprise sont exonérées d'impôt sur le revenu lorsque les trois conditions suivantes sont simultanément remplies : les stages doivent faire partie intégrante du programme de l'école ou des études, ils doivent présenter pour l'élève ou l'étudiant un caractère obligatoire, et leur durée ne doit pas excéder trois mois. Lorsque cette exonération ne peut s'appliquer, les gratifications perçues par les stagiaires bénéficient des règles d'imposition des traitements et salaires. Elles sont donc soumises à l'impôt sur le revenu sous déduction des frais professionnels, soit à hauteur du forfait de 10 %, dont le montant minimum s'établit à 421 € pour l'imposition des revenus de 2012, soit pour leur montant réel et justifié. Ces dispositions permettent, le plus souvent, de rendre non imposables les étudiants imposés en leur nom propre. Si l'enfant qui poursuit des études a moins de 25 ans, il peut demander le rattachement au foyer fiscal de ses parents qui bénéficient alors d'une majoration de quotient familial et d'une réduction d'impôt sur le revenu au titre des frais de scolarisation, égale à 153 € si l'enfant est au lycée ou à 183 € s'il poursuit des études supérieures. Les revenus de l'enfant doivent alors être mentionnés sur la déclaration du foyer fiscal auquel il est attaché. Ces deux exonérations peuvent se cumuler. La jeunesse est la priorité du quinquennat qui s'ouvre. A ce titre, le nouveau Gouvernement a souhaité cibler ses premières mesures en faveur des jeunes les plus en difficulté. Ainsi la loi portant création des emplois d'avenir a pour ambition d'améliorer l'insertion professionnelle et l'accès à la qualification des jeunes peu ou pas qualifiés, confrontés à des difficultés particulières d'accès à l'emploi. L'État s'est engagé à la création de 100 000 emplois d'avenir en 2013, portée à 150 000 en 2014.
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1 réponse

flocroisic Messages postés 27964 Date d'inscription samedi 29 mars 2008 Statut Contributeur Dernière intervention 17 février 2022 15 037
1 nov. 2015 à 13:12
Ci jointe question à l'assemblée nationale et réponse du ministre qui semble bien valider l'abattement de 3 mois de SMIC.
ce n'est pas ce qui est dit ... bien au contraire

si le stage dure plus de 3 mois, la totalité des indemnités est à déclarer.
Cette rémunération relevcant d'un convention de stage ne relève pas du droit du travail et n'a pas le critère de salaire au niveau juridique ( droit à congés, chômage, droit sur retraite, cotisation et j'en passe).
De ce fait la déduction de 3 smics n'est pas applicable.

Cela étant, si l'étudiant a un contrat de travail ( petit boulot du soir / du week end) , cette partie peut bénéficier de l'exonération de 3 smic.

ex :
stage rémunéré durant 6 mois
+
travail de vendeur les week end ...

le stage sera imposable et la rémunération de vendeur pourra bénéficier de la déduction des 3 smics.
si uniquement, stage rémunéré 6 mois, la totalité des indemnites de stage sont à déclarer
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didmar Messages postés 2 Date d'inscription dimanche 1 novembre 2015 Statut Membre Dernière intervention 2 novembre 2015
2 nov. 2015 à 10:54
Bonjour,merci de votre réponse. Finalement j'ai trouvé (sur ce site décidément bien utile) un autre moyen de déduire ces indemnités, peut-être utile pour d'autres (dans la mesure ou il y a des frais de scolarité):
La Cour administrative d'appel de Lyon confirme, dans un arrêt en date du 7 février 2012, que les frais de scolarité payés par un étudiant dans le cadre de son cursus au sein d'une école de commerce sont déductibles des rémunérations perçues au cours d'un stage en entreprise (au prorata de la durée du stage). Elle précise notamment que la déduction de ces frais de scolarité est possible même s'il s'agit d'une formation initiale et même si le stage n'a pas débouché sur un contrat de travail.
la déduction est admise même quand l'étudiant est rattaché au foyer fiscal de ses parents, puisque l'option pour les frais réels est indépendante pour chaque membre du foyer fiscal.
Bien cordialement
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flocroisic Messages postés 27964 Date d'inscription samedi 29 mars 2008 Statut Contributeur Dernière intervention 17 février 2022 15 037
2 nov. 2015 à 13:10
Encore faut il que ?'enfant etudiant ai payé lui meme les frais de scolarité.
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didmar > flocroisic Messages postés 27964 Date d'inscription samedi 29 mars 2008 Statut Contributeur Dernière intervention 17 février 2022
3 nov. 2015 à 17:11
D'accord je comprends. question: Si les parents ont payés les frais de scolarité (souvent>7-8000€ par an), la solution n'est-elle pas alors que 1-l'enfant fasse sa propre déclaration (il ne sera pas imposable avec un indemnités de stage qui reste limitée p.ex. 4500€ total sur 6 mois) et 2-les parents renoncent à une 1/2 part mais déduisent les frais comme aide ("si l'enfant est célibataire, veuf ou divorcé et sans enfant, le parent pourra déduire jusqu'à 5.698 € par an et par enfant majeur dans le besoin"). Calcul à faire mais est-ce cohérent et réglementaire comme cela? Merci
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