Vente d'un bien en copropriété et loi alur

domi - 16 déc. 2014 à 17:15
 Gasc - 16 déc. 2014 à 18:10
Bonjour,
J'ai signé un compromis de vente pour ma maison fin octobre et lors de cette signature notre notaire nous a informés que la loi ALUR en vigueur depuis fin mars 2014 nous obligeait à fournir à l'acquéreur le règlement de copropriété les procès verbaux des 3 dernières assemblées du syndic, la situation comptable de la copropriété et le carnet d'entretien ainsi que le contrat d'assurance. A défaut de la production des ces documents le délai de rétractation court toujours pour l'acquéreur qui peut donc se désister à tout moment ( voire 10 ans après!!)
Cette copropriété date de 1969 et possède 76 maisons. il se trouve qu'il n'y a jamais eu de syndic pour gérer cette copropriété. Aussi on me demande de prendre un avocat pour faire une demande auprès du tribunal de grande instance de désignation d'un mandataire pour la création d'un syndic ce qui d'après l'avocat prendra des mois et coûtera cher. De plus les acquéreurs peuvent se désister à tout moment. Je sens bien que la vente ne se fera pas car nous n'avons ni le temps ni les moyens de lancer cette procédure auprès du tribunal ( je dépend du tribunal de Toulouse qui est engorgé). Y-a-t'il une solution? certains notaires passent outre mais qu'en est-il au final? La loi ne prévoit hélas pas le cas d'absence de syndic. J'ai lu un texte sur la possibilité d'un avenant après coup qui constate que le vendeur a bien rempli son devoir d'information pouvez-vous m'en dire plus? Je suis plutôt désespérée par cette situation merci de m'éclairer si vous pouvez
Cordialement
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1 réponse

Bonjour. Vous soulevez un point de droit qui met en exergue, si besoin était, la "qualité" et donc les insuffisances des textes législatifs votés depuis quelques années par nos parlementaires, situation qui serait due, si j'en crois certains milieux de la magistrature, au manque de juristes professionnels ( principalement avocats de profession) dans nos assemblées.
ceci dit, votre notaire a raison, avec toutefois une toute petite correction, le délai de rétractation de l'acquéreur ne continue pas à courir, mais plus précisément il ne peut commencer à courir tant que l'ensemble des documents exigés dès le compromis n'ont pas été fournis. En réfléchissant un peu , on découvre avec surprise les diverses situations , parfois ubuesques, auxquelles peut conduire un texte mal "ficelé".
Outre les délais impensables que cela peut entrainer, une question se pose d'entrée:si le notaire et les parties passent outre cette règle, quid de la nullité de l'acte de vente dans le cas suivant:l'acquéreur, après avoir signé l'acte de vente, s'aperçoit après quelques mois qu'il a fait une mauvaise affaire : il engage alors une action en nullité de la vente sur le fondement de l'absence lors de la signature de l'acte d'un document exigé, en invoquant qu'il n'a pas disposé du délai de rétraction a cause de l'absence de ce document (toujours non fourni).
Quelle va être la décision du TGI? A l'heure actuelle personne ne peut répondre avec certitude à cette question.
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