Harcèlement moral sur une ligne du temps

Trocoeur Messages postés 8 Date d'inscription samedi 29 août 2009 Statut Membre Dernière intervention 15 janvier 2012 - 5 janv. 2012 à 06:57
Trocoeur Messages postés 8 Date d'inscription samedi 29 août 2009 Statut Membre Dernière intervention 15 janvier 2012 - 15 janv. 2012 à 14:11
Souvent mon patron disait :
«Un licenciement c'est comme un divorce, il suffit de savoir y mettre le prix !
Pourquoi essayer de garder sa place quand on sait que l'histoire se terminera par une rupture ?»


8 Mars 2004 : Signature de mon contrat en tant que chargé d'affaire. PME de couverture de 5 ouvriers, 1 des 3 filiales françaises d'un groupe belge.

Début Mars 2005 : Départ d'un de mes collègues, je me retrouve seul à gérer l'entreprise.

27 Mars 2005 : Accident de travail d'un ouvrier qui succombera à ses fractures.

1 Avril 2005 : Je suis nommé "directeur d'agence" avec effet rétroactif si je le souhaite. Selon la direction, je suis un élément exemplaire.

Mars 2007 : L'inspecteur du travail m'informe que l'accident de l'ouvrier relève d'un travail au black. La société n'est donc plus inquiétée.

9 Mars 2007 : Je suis destitué de mon poste et reprends ma place de chargé d'affaire, commercial,...
Mes évaluations restent très bonnes mais le patron veut placer un nouveau directeur d'agence.
Nous sommes arrivés 18 ouvriers + sous traitance.

27 Mars 2009 : Accident de trajet sur le retour à mon domicile. Bras cassé.
Travail forcé à domicile avec pression constante.

DEBUT DE LA DESCENTE AUX ENFERS

16 Avril 2009 : Visite par l'employeur à mon domicile. Remarques désobligeantes et j'en passe...

22 Avril 2009 : Présentation d'un de mes collègues à mon domicile pour aller sur chantier. Refus de monter à l'échelle car 27 m de haut avec bras dans le plâtre.

26 Mai 2009 : Envoi de 3 certificats médicaux par recommandé pour prolongation successive de l'arrêt.
Courrier de mon employeur me signifiant que je suis démissionnaire car pas de certificat médical.
Certificat non réceptionné et retour par la poste.

Juin 2009 : Reprise du travail au sein de l'entreprise. Mon bureau est occupé par un nouveau collaborateur et je suis placé dans un autre bureau.

11 juillet 2009 : Demande expresse de mon employeur de me justifier sur mon labeur depuis le début de l'année.

15 juillet 2009 : Déclaration verbale de mon employeur de mon licenciement.

Mise en arrêt maladie.

6 Août 2009 : Réception d'un recommandé pour entretien préalable.
Début d'un dépression, burnout, placé sous médicaments par le médecin traitant.
Passage en centre psychiatrique >2 ans...
Au total :
2 hopitaux psychaitrique
1 médecin traîtant
4 psychiatres
1 professeur
1 médecin du travail
2 médecins conseil pour valider, confirmer et me soigner d'une souffrance au travail...

24 août 2009 : Entretien préalable et tentative de "mise à mort". Je suis assisté d'une déléguée syndicale.
Les faits seront contrés malgré que l'employeur m'ait refusé l'accès aux données informatiques me permettant de justifier mes devoirs.

Début septembre 2009 : L'avocat de mon employeur me contacte à mon privé me proposant un départ..."A l'amiable..." (Indemnité légale) sinon, reprise de mon poste...

25 Septembre 2009 : Renonciation au licenciement par mon employeur.

29 juillet 2010 : Refus de me payer mon salaire sous prétexte de manque certificat médical.

20 Septembre 2010 : Passage chez le médecin du travail car je veux reprendre mon activité.

18 Octobre 2010 : Reprise du travail et déclaration verbale de l'employeur qui souhaite ne plus me voir au sein de l'entreprise. Bureau retourné, mise au placard, absence de tâche, plus de téléphone, refus d'entretenir le véhicule,...

Rédaction manuscrite et envoi par fax et recommandé A/R que je serai présent à mon poste (Conseil de l'inspection du travail). Si l'employeur ne veut plus me voir, il lui est loisible de me l'écrire par fax.

24 Octobre 2010 : Dénonciation écrite des faits de harcèlement auprès de l'employeur avec énoncé des articles 122-49, 122-50 et 122-51. Demande expresse de prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme aux agissements de harcèlement.
PAS DE REPONSE ECRITE AU COURRIER.
Déclaration de mon employeur "Je vous demande de ne plus m'écrire".

5 Novembre 2010 : Tentative de négociation de mon employeur qui souhaite un document unilatéral de démission avec prime à la clé... Refus de ma part car je veux garder mon boulot.

Dénonciation écrite des faits du jour et réitération de mettre un terme à ce genre de manoeuvre
PAS DE REPONSE ECRITE AU COURRIER

26 Novembre 2010 : Dénonciation écrite des derniers faits et dont déclaration verbale "Ca mettra du temps mais votre départ, nous y arriverons..."
PAS DE REPONSE ECRITE AU COURRIER

RE - mise en arrêt maladie.

21 Février 2011 : Saisine d'une demande de résiliation judiciaire du contrat de travail aux torts de l'employeur du fait de harcèlement moral auprès du Conseil de Prud'hommes de R.

22 Mars 2011 : Non plaidé en conciliation, renvoi de l'affaire à la section encadrement.
Absence de l'employeur (en panne sur l'autoroute)

16 Mai 2011 : Echec de la tentative de conciliation.
Absence de l'employeur (en déplacement)

26 Mai 2011 : Liquidation judiciaire de l'entreprise (D'après les infos, changement de gérant 2 mois avant la liquidation)

6 Juin 2011 : Licenciement économique par le liquidateur judiciaire.

12 Octobre 2012 : Renvoi de l'affaire au 12 décembre 2011. L'interlocuteur n'est plus plus l'employeur mais le liquidateur judiciaire et le CGEA.

12 Décembre 2012 : Renvoi de l'affaire au 12 mars 2011 car l'es différents interlocuteurs n'ont pas eu le temps de préparer les dossiers...

Je mettrai en ligne les différents courriers adressé à mon employeur (sans citer de noms). En espérant que mon calvaire puisse vous aider...
A voir également:

6 réponses

Bonsoir,

Ce que vous décrivez fait peur.
Cependant je peux vous confirmer que tout commence par des réflexions anodines et qu'ensuite vous n'êtes plus en"odeur de sainteté" car un nouveau se positionne ou il plait mieux. Dès que l'opposition se présente, le harcèlement commence. Le respect de l'individu au travail est un problème général et il ne faut pas minimiser le burn-out dont vous parlez, car il commence par une surcharge de travail, un certain cynisme et une dévalorisation de l'individu.
Ce mal envahit tous les secteurs et fait des dégâts irréversibles. Donnez des nouvelles sur l'évolution de votre histoire.
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Trocoeur Messages postés 8 Date d'inscription samedi 29 août 2009 Statut Membre Dernière intervention 15 janvier 2012
Modifié par Trocoeur le 15/01/2012 à 09:03
Madame, Monsieur,

Tout d'abord un grand merci pour votre message et et l'intérêt que vous y avez consacré...
Dans ces moments, ça fait vraiment plaisir de savoir que l'on est pas "seul".

Pour mon histoire, il est évident que je dispose d'une quantité énorme de courriers (3 classeurs gros format) et donc ne retiendrai que les plus importants... Je tâche de mettre ceux-ci en ligne aujourd'hui...

Pour le domaine médical (un classeur) dont je ne tiendrai que quelques périodes importantes :
Celle ou je rêvais de me planter avec ma voiture pour retrouver une sérénité au paradis.
Celle à laquelle je me suis retrouvé à l'hosto avec des capteurs plein la tête, avec des gars qui parlaient aux murs, des gars qui discutaient avec les oiseaux.
Celle ou l'on m'a annoncé que sur un taux de 1 à 1000 (1000 étant le taux max d'admissibilité du stress pour un homme) j'étais à 2458 ! Je risquais l'infarctus...
Celle ou je dormais une heure par nuit, et ou je me suis retrouvé après traitement sans pouvoir bouger le petit doigt.... Une heure pour descendre une rampe d'escalier...

Voilà pour le côté médical en résumé...

Aujourd'hui je me bats :
Je refuse de voir les AGS et CGEA endosser la perte et le payement des manquements de mon employeur.
Je cherche tous les moyens de faire connaître cette histoire à la presse...
Et je cherche le moyen d'aider les gens autour de moi...

Le harcèlement je m'y opposerai ad vitam eternam...

Trocoeur
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