Conflit retour congé maternité

nénette - 19 juin 2008 à 21:22
 nénette - 19 juin 2008 à 23:04
J'espère que vous accepterez de m'aider pour régler un problème que je rencontre depuis mon retour de congé maternité il y a trois semaines.

Comme dans bien des cas, j'ai été remplacée pendant mon congé et il semblerait que ma réintégration ne soit pas aussi rapide que la direction le souhaiterai. Pendant mon absence, il s’est produit de nombreux changements importants (nouvelle direction, nouvelle organisation…).

Malgré tous mes efforts pour me réadapter le plus efficacement possible à mon poste, depuis une semaine, la direction ne semble pas apprécier mon travail.

La loi est de mon côté, mais je sens qu'elle ne me servira pas à grand-chose si je ne décide pas de me battre. J'ai déjà reçu deux e-mail cette semaine me reprochant la qualité de mon travail :
- "ce mail pour résumer les différents points de dysfonctionnement notés cette semaine"
- "tu ne m'as pas indiqué que"
- "ces points et d'autres plus mineurs confirment que la qualité de ton travail se dégrade fortement ces derniers temps"
- "ces différents points ont des impacts humains et financiers, et je te demande la plus grande vigilance à l'avenir"
et je crains que l'on ne prenne rapidement n'importe quel prétexte pour me licencier.

Pouvez faire quelque chose pour moi ?

1 réponse

Bonjour,

Je suis ancienne DRH internationale, et ai eu depuis mon départ en pré-retraite des amies à conseiller sur des questions très similaires.
La première chose est que visiblement vous ne plaisez pas dans le poste ou on vous a affecté ; A vous de voir, si vraiment vous vous concentrez complètement et carburez pour vous faire apprécier, et également ne passez pas une bonne partie de votre temps à papoter....

Si vous pensez que ce n'est un peu le cas, je suis sure que vous saurez vous investir totalement pour regagner de l'estime ; Le mieux est de décider, petit travail confié par petit travail confié, de le faire parfaitement et sans en parler à personne ;
(tout bavardage est totalement contreproductif, si vous décidez d'être la meilleure) ;

Si votre travail est le plus rapide, et le plus irréprochable de tous vos collègues, alors c'est qu'ils veulent vous virer de ce poste, voire de la boite.
Dans ce cas, faites des réponses par mail, très, très neutres "affectivement", et purement factuelles.
exemple : ce travail m'a été demandé pour tel jour, telle heure par M. X ; je l'ai remis dans les temps, et il ne m'a pas dit que je devais corriger quelque chose ; je ne comprends pas ?
Ou bien, mes collègues m'ont expliqué à mon arrivée que je devais suivre la procédure xxx ; je l'ai entièrement suivie ; M. X m'a dit qu'il manquait quelque chose, mais c'était un cas particulier. Je l'ai immédiatement corrigé ;
etc...
Tout ce que vous allez écrire doit être bref, et prouvé (absolument incontestable).

Après, si cela continue, regardez si un autre poste peut mieux vous convenir ; n'en parlez pas autour de vous (car la nature humaine est bavarde et souvent cela nuit) ; Et allez vous présenter à ce poste. Mais sachez que le patron nouveau va se renseigner, et si vous avez déjà une casserole attachée au cou, il ne vous prendra pas. (il cherchera à se renseigner sur vous).

Et si on finit par vous convoquer pour un licenciement, voyez vos meilleur délégué syndical, ou DP (qui bosse pour vous et non pour lui). Editez les copies de tous les mails avec des remarques sur votre travail, ne fut ce que ceux disant merci. Puis rencontrez un avocat pour vous faire conseiller avec tous les mails et copies d'entretien.

Bon courage, on s'en sort à terme toujours, même si on passe de durs moments ; je vous le garantis, mais il faut de la ténacité et savoir choisir ses vrais amis (très, très rares...)
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Merci beaucoup pour ces conseils...

Effectivement, il y a forcément du papotage car nous partageons un bureau d'assistant(e)s à 4, et je gère une centaine de collaborateurs qui me demandent de mes nouvelles :o)

De plus, il y a des jalousies qui se sont créées pendant mon absence et d'une bonne ambiance de travail, nous sommes passés au régime de la terreur (c'est le cas pour plusieurs services, déjà !)

... tant pis, je le regrette mais je vais faire avec. De toute façon, c'est le travail et la vie est ailleurs.

Bonne future retraite et merci encore
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