[SYNTEC] - Jours de fractionnement et... jurisprudence
jordane45
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dr13 -
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Bonjour,
Ma société refuse d'octroyer les jours de fractionnement lorsque les salariés ont "fractionnés" de leur propre initiative leurs congés d'été.
Ils se basent sur l'article 23 de la convention SYNTEC
Mais ....Sachant qu'il existe des jurisprudences sur ce sujet
cf :
, qu'aucun document de renonciation n'a été signé...et qu'aucune close à ce sujet n'est présente dans nos contrats ou les accords d'entreprise ....
pourriez-vous me dire ce qu'il en est réellement ?
Les jurisprudences ont elles le même "poids" que les articles du code du travail ou de la convention collective ? Ont ils obligation de les respecter ?
C'est un sujet épineux sur lequel les IRP se cassent les dents depuis plusieurs années... j'aimerai avoir vos avis sur le sujet.
Merci d'avance.
Cordialement,
Jordane
Ma société refuse d'octroyer les jours de fractionnement lorsque les salariés ont "fractionnés" de leur propre initiative leurs congés d'été.
Ils se basent sur l'article 23 de la convention SYNTEC
Convention Collective SYNTEC, Titre 04, article 23
Il est précisé que lorsque l'employeur exige qu'une partie des congés, à l'exclusion de la cinquième semaine, soit prise en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre, il sera attribué :
- deux jours ouvrés de congés supplémentaires lorsque le nombre de jours ouvrés de congé pris en dehors de cette période est au moins égal à cinq ;
- un jour ouvré de congé supplémentaire lorsque le nombre de jours ouvrés de congé pris en dehors de cette période est égal à trois ou quatre
Mais ....Sachant qu'il existe des jurisprudences sur ce sujet
cf :
- Cour de Cassation, 19 juin 2002, n°99-45.837 et n°99-45.872 [1] Et attendu que le droit à des jours de congés supplémentaires naît du seul fait du fractionnement, que ce soit le salarié ou l'employeur qui en ait pris l'initiative ; que la renonciation à ce droit ne se présume pas.
- Cour de Cassation, 9 avril 2008, n°06-46.123 [2] Attendu que le droit à des congés supplémentaires naît du seul fait du fractionnement, que ce soit le salarié ou l'employeur qui en ait pris l'initiative;
- Cour de Cassation, 13 décembre 2006, n°05-42.116 [3] Mais attendu que le droit à des congés supplémentaires naît du seul fait du fractionnement, que ce soit le salarié ou l'employeur qui en ait pris l'initiative ; que la renonciation à ce droit ne se présume pas, même si l'employeur a fait savoir par note de service ou lettre individuelle que la prise de congés, à l'initiative du salarié, en dehors de la période légale emportait renonciation au bénéfice des jours supplémentaires de fractionnement.
- Cour de Cassation, 1 décembre 2005, n°04-40.811 [4] Attendu que pour accorder au salarié le bénéfice de deux jours de congés supplémentaires au titre du fractionnement, le conseil de prud'hommes a retenu que la seule mention d'une information sur l'écran informatique sans pouvoir en modifier les termes ne pouvait à l'évidence constituer la démonstration d'une quelconque renonciation sans équivoque et ne pouvait être rapportée à la preuve écrite par le salarié demandeur et que, par conséquent M. X... n'avait jamais renoncé par écrit à son droit au fractionnement ouvrant droit à deux jours de congés supplémentaires.
, qu'aucun document de renonciation n'a été signé...et qu'aucune close à ce sujet n'est présente dans nos contrats ou les accords d'entreprise ....
pourriez-vous me dire ce qu'il en est réellement ?
Les jurisprudences ont elles le même "poids" que les articles du code du travail ou de la convention collective ? Ont ils obligation de les respecter ?
C'est un sujet épineux sur lequel les IRP se cassent les dents depuis plusieurs années... j'aimerai avoir vos avis sur le sujet.
Merci d'avance.
Cordialement,
Jordane
A voir également:
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1 réponse
Le problème est que votre employeur vous laisse fractionner vos congés comme vous le souhaitez
alors que la convention précise que
"lorsque l'employeur exige qu'une partie des congés"
c'est normalement bien la convention collective qui s'applique
sachant qu'il me semble que l'employeur peut vous imposer de prendre vos 4 semaines pendant la période et donc vous empêcher de fractionner.
alors que la convention précise que
"lorsque l'employeur exige qu'une partie des congés"
c'est normalement bien la convention collective qui s'applique
sachant qu'il me semble que l'employeur peut vous imposer de prendre vos 4 semaines pendant la période et donc vous empêcher de fractionner.
D'où ma question .... sachant que les Jurisprudences indiquent l'on a le doits à ces jours de fractionnement... même si c'est à l'initiative du salarié...(et qu'aucun document de renonciation n'a été signé)
Oui... ils ont tout à fait le droit d'imposer de prendre 4 semaines durant la période estivale.
Ils peuvent même, s'ils le souhaitent, imposer les dates (avec deux mois de délai de prévenance)...
mais là n'est pas la question.
Et que dire des jurisprudences ? Les entreprises n'ont aucune obligation de les suivre ?
Par contre un salarié devant un conseil des prud'hommes faisant valoir les differents cas de jurisprudence devrait pouvoir obtenir ses jours de fractionnement du.
J'tais tombé une fois sur un article de la cour de cassation ou les salairés sont remontés 21 ans en arrière pour non application des jours de fractionnements ou l'employeur a été obligé de leur payé avec en prime une amende!!!
Je vais essaye de te retrouvé l'article.
Par contre mieux vaut le faire le jour ou tu quitte ton entreprise...;
Si tu retrouves l'article il m'intéresse en effet.
Oui c'est sûr :-)
Avez-vous retrouver l'article que vous mentionnez ?
En avez-vous trouver d'autres (cassation en faveur du salarié ou de l'entreprise) toujours pour ces congés fractionnés SYNTEC ?
Merci d'avance.
En attendant que Jackou retrouve (s'il peut et s'il a le temps) le dit article ... sachez que la CFDT vient de me faire parvenir un tract dans lequel il est dit :
J'ai remplacé le nom de la société par des **** étant moi-même salarié....