Prêt d'argent

armayael -  
 Afrikarnak -
Bonjour,
nous avons prêté 1500 euros à l'ex de mon conjoint pour l'aider à acheter un fauteuil roulant. Elle nous a fait une reconnaissance de dette ça fait 3 ans et elle ne nous a remboursé que 150 euros. Je sais qu'elle va en boite de nuit. Elle habite en n normandie et nous en région parisienne. Elle ne répond plus au téléphone, et a changé son adresse mail. Elle serait sous tutelle (on accepterait 50 e par mois) mais par contre elle se rend insolvable. Est-ce qu'un huissier pourrait s'occuper de récupérer notre argent. A la banque mon ami et moi on est mal, je ne travaille plus je suis en invalidité catégorie 2 et mon ami a 62ans et travaille dans un restaurant parisien toute les nuits de 18h à 8h du matin parce que la nuit il est mieux payé. J'ai besoin d'aide. Merci.

2 réponses

Afrikarnak
 
Bonjour..
Ne gaspille pas tes ressources à payer un Huissier qui ne fera (Au mieux!!) que du Recouvrement Amiable sans grand résultat..
Si la Reconnaissance de Dette a été rédigée en bonne et dûe forme tu peux te présenter devant une Juridiction de Proximité pour obtenir une Injonction de Payer.. Procédure gratuite sauf la 'signification' par Huissier..
https://www.service-public.fr Proximité
https://www.service-public.fr Injonction
Si pas d'Opposition dans un délai d'un mois le plaignant peut faire mettre en place une exécution forcée (Saisie..).
Mais sortir cette artillerie lourde pour 1500 €, il y a de quoi réflêchir! D'autant plus que l'ex étant insolvable seule une éventuelle saisie de meubles pourrait rapporter quelques fifrelins (Qui va régler les frais?).. Et devant un majeur sous Tutelle le JEX hésitera sans doute à laisser opérer une saisie..
Bref une affaire qui ne se présente pas bien du tout..
Vu l'enjeu je laisserais tomber..
A+
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Utilisateur anonyme
 
Bonsoir.

Reconnaissance de dettes entre particuliers:

La reconnaissance de dettes est définie à l'article 1326 du Code Civil : «L'acte juridique par lequel une seule partie s'engage envers une autre à lui payer une somme d'argent ou à lui livrer un bien fongible doit être constaté dans un titre qui comporte la signature de celui qui souscrit cet engagement ainsi que la mention, écrite par lui-même, de la somme ou de la quantité en toutes lettres et en chiffres. En cas de différence, l'acte sous seing privé vaut pour la somme écrite en toutes lettres.»

La reconnaissance de dettes est donc un acte juridique par lequel une partie s'engage envers une autre à lui verser une certaine somme d'argent. Pour que la reconnaissance de dette soit valable, elle doit être écrite, datée et signée par le débiteur, et mentionner la valeur de la dette en chiffres et en toutes lettres. La reconnaissance de dettes peut être établie par un notaire et constituer ainsi un acte authentique, ou bien par la partie qui s'engage et être ainsi un acte sous-seing privé. Il s'agit en règle générale d'un acte sous-seing privé. La valeur juridique entre ces deux modes d'établissement de reconnaissance de dettes est quelque peu différente et notamment en ce qui concerne la force exécutoire de l'acte (la force exécutoire est le degré de contrainte d'un acte).

En effet, l'acte authentique a directement force exécutoire, le créancier n'a pas besoin d'un jugement pour pouvoir recourir à des procédures d'exécution forcée, tandis que l'acte sous-seing privé ne permet pas à lui seul ce genre de recours mais nécessite un jugement. En règle générale, la reconnaissance de dettes établit uniquement l'engagement du débiteur à verser une certaine somme d'argent mais il est possible d'y ajouter des délais d'exécution. S'il n'est établi aucun délai de paiement, un seul exemplaire pour le créancier suffit ; en revanche, avec un délai de paiement les deux parties doivent avoir un exemplaire de la reconnaissance de dette. Le débiteur a en effet besoin d'une copie de l'acte pour faire valoir ses droits dans le cas où le créancier lui demanderait de payer avant la date fixée.

La reconnaissance de dette dont le délai n'est pas fixé a une validité de 30 ans, c'est-à-dire que le créancier a 30 ans pour faire valoir ses droits en justice en cas d'inexécution du contrat. Toute reconnaissance de dette supérieure à 760 € doit être enregistrée auprès des impôts. En effet, pour toute dette d'un montant supérieur à 760 €, un acte détaillant les modalités de remboursement doit être rédigé. De plus la reconnaissance de dette doit faire l'objet d'une déclaration aux administrations fiscales. Si un même débiteur a contracté des prêts dont le montant unitaire est inférieur à 760 € mais dont le montant total dépasse cette valeur, et ce auprès du même créancier et au cours d'une même année, alors les dispositions expliquées ci-dessus sont aussi nécessaires.

En cas de décès du prêteur, l'emprunteur doit rembourser la dette auprès des héritiers du prêteur. S'il est lui-même héritier du prêteur, sa part d'héritage est amputée du montant de sa dette.
En cas de décès du débiteur, la dette est transmise aux héritiers.

Si la reconnaissance de dettes n'est pas valide car elle ne contient pas les éléments nécessaires (la somme en chiffres et en lettres de la main du débiteur par exemple) et si le montant du litige est inférieur à 1 500€, le créancier peut tout de même poursuivre le débiteur et prouver l'engagement de ce dernier par tous les moyens. Dans ce cas la reconnaissance de dettes non valide constituera un commencement de preuve.

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