A T IL LE DROIT ?

MOUNETTE33 - 7 juil. 2009 à 09:52
Igor1 Messages postés 8272 Date d'inscription mercredi 26 mars 2008 Statut Contributeur Dernière intervention 17 décembre 2018 - 7 juil. 2009 à 10:06
Bonjour,

Nous sommes locataire depuis le 1er juillet 2008 d une maison avec une haie de 2m de hauteur sur le devant et sur tout le cote.
Jeudi dernier, notre proprietaire à envoyer une entreprise qui a tout rasé, sans nous en avertir En a t il le droit ?
De plus nous sommes aujourd hui mardi, rien n a ete nettoyé ni ramassé, les poteaux qui servent de clotures sont pour les 3/4 casses et le reste de grillage est rouillés, nous n avons plus aucunes intimite, tout ce que nous avions dans le jardin peut nous etre derobe a tout moment l ancienne cloture fait 60 cm de haut

Oh Secours ! merci de nous aider
Avons nous un recours ?
Que pouvons nous exiger ?

1 réponse

Igor1 Messages postés 8272 Date d'inscription mercredi 26 mars 2008 Statut Contributeur Dernière intervention 17 décembre 2018 6 838
7 juil. 2009 à 10:06
Bonjour,
si votre jardin est bien marqué sur le bail, il fait partie du logement. Votre bailleur n'a aucun droit d'y pénétré, ni d'y faire pénétrer une entreprise mandaté par lui. IL s'agit dans votre cas d'une violation de domicile caractérisé, dont voici les conséquences possibles pour votre bailleur si vous déposez une plainte.

VISITE DU LOGEMENT PAR LE BAILLEUR / ABSENCE D'ACCORD DU LOCATAIRE (Cass. Civ. III : 25.2.04)

En application de l'article 226-4 du Code pénal condamnant la violation de domicile, la jurisprudence a toujours considéré que l'intrusion de force du propriétaire dans les locaux loués constituait une violation de domicile.
On sait que parallèlement aux poursuites pénales, la responsabilité civile délictuelle du bailleur pourrait être engagée dans un tel cas par le locataire, mais il doit pour obtenir gain de cause, prouver une faute, un préjudice et un lien de causalité entre les deux.
Dans cet arrêt, la Cour de cassation se fonde sur le respect de la vie privée (Code civil : art. 9) pour condamner le bailleur à réparation en cas de visite du logement loué sans l'accord du locataire et dispense ainsi ce dernier d'avoir à rapporter la preuve d'une faute du bailleur.
Article 226-4
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
L'introduction ou le maintien dans le domicile d'autrui à l'aide de manoeuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, hors les cas où la loi le permet, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende.
0