Passage de l'invalidité catégorie 2 et droits à la retraite très faibles
stephane_23
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4 avril 2020 à 15:30
WalkingFred - 7 avril 2020 à 18:34
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2 réponses
A l'heure actuelle (je ne parle pas de comment ça se calculera à vos 62 ans en 2035...), une retraite se calcule sur les 25 meilleures années. S'il n'y a pas 25 années, sont prises en compte toutes celles qui présentent un salaire validant au moins 1 trimestre sur l'année en question.
Du moment que l'on perçoit une pension d'invalidité juste avant la retraite, si elle est versée par la CPAM, alors la retraite est calculée sans décote (= à taux plein). La moyenne des 25 (ou moins...) meilleures années est multipliée par 50%. Le résultat obtenu est ensuite proratisé en 172ème (nombre de trimestres dans la carrière/172) sachant que la pension d'invalidité, même si elle n'est pas un salaire (pas de cotisation prélevée dessus), valide gratuitement 4 trimestres par an. Le résultat obtenu est la retraite annuelle, à diviser par 12 et à comparer au minimum contributif pour le nombre de trimestres validés. (Salaire revalorisé moyen x 50%) x X/172 : 12
A cette retraite, il convient d'ajouter évidemment la ou les retraites complémentaires auxquelles vous avez cotisé. Le dernier montant d'une pension d'invalidité et le premier montant d'une retraite ne sont pas liés. Vous devriez avoir environ 151 trimestres en 2035 : le minimum contributif, auquel on a droit si on a le taux plein, est, à l'heure actuelle pour ce nombre de trimestres, autour de 565 euros à la CNAV.
Du moment que l'on perçoit une pension d'invalidité juste avant la retraite, si elle est versée par la CPAM, alors la retraite est calculée sans décote (= à taux plein). La moyenne des 25 (ou moins...) meilleures années est multipliée par 50%. Le résultat obtenu est ensuite proratisé en 172ème (nombre de trimestres dans la carrière/172) sachant que la pension d'invalidité, même si elle n'est pas un salaire (pas de cotisation prélevée dessus), valide gratuitement 4 trimestres par an. Le résultat obtenu est la retraite annuelle, à diviser par 12 et à comparer au minimum contributif pour le nombre de trimestres validés. (Salaire revalorisé moyen x 50%) x X/172 : 12
A cette retraite, il convient d'ajouter évidemment la ou les retraites complémentaires auxquelles vous avez cotisé. Le dernier montant d'une pension d'invalidité et le premier montant d'une retraite ne sont pas liés. Vous devriez avoir environ 151 trimestres en 2035 : le minimum contributif, auquel on a droit si on a le taux plein, est, à l'heure actuelle pour ce nombre de trimestres, autour de 565 euros à la CNAV.
Je ne vois rien d'injuste. Vous semblez découvrir le système quand il vous apparaît défavorable.Tout le monde trouve les choses injustes quand on n'est pas satisfait. Mais la caisse de retraite, qui ne perçoit strictement rien sur votre pension d'invalidité, va vous calculer la retraite avec le taux maximum "offert", verser un complément de minimum contributif "offert" également, et le calcul tient compte des trimestres d'invalidité qui sont intégrés gratuitement sans cotisation de votre part. Vous ne devriez pas chercher ce qui vous semble injuste car vous trouverez toujours quelque chose, comme tout le monde d'ailleurs... Il faut regarder l'ensemble, et non pas chacun par son prisme. C'est un système de solidarité et de répartition : ce ne sont pas vos cotisations qui ont payé votre pension d'invalidité, et ce ne sont pas vos cotisations qui vont financer votre retraite.
La caisse de retraite a mis en place un calcul pour que tout le monde ait quelque chose, mais pas non plus trop parce que ce n'est absolument le but. Vous dites que vous êtes doublement pénalisé parce que vos meilleurs salaires étaient plafonnés... Mais heureusement qu'il y a un plafond, sinon les plus gros salaires de France auraient déjà ruiné la Sécu avant l'élection de Mitterrand. Et il n'y aurait plus rien pour personne.
La vie fait que vous n'avez pas pu travailler, mais le système a fait que vous avez eu un revenu de remplacement. Tout ce que vous avez cotisé dans votre carrière a flambé dès la première année de pension d'invalidité : tout le reste est dû à ce système de solidarité et de répartition où ceux qui travaillent payent pour tout le monde. Et le jour où ils ne peuvent plus travailler (accident, maladie, chômage, retraite...), c'est les autres qui payent pour eux.
Il faut perdre de vue vos cotisations : elles servent au moment où elles sont prélevées à payer les prestations de ceux qui ne peuvent pas travailler. Quand ça vous est "rendu" personnellement, c'est à hauteur de la participation, au mieux. Et quand ce n'est pas assez, se mettent alors en place de nouveaux leviers : minimum contributif, allocation de solidarité aux personnes âgées...
Ce n'est pas une retraite à la carte où on peut choisir les années qui nous arrangent ou pas. Vous remarquerez que s'il n'y a pas 25 années, la caisse ne met pas des années à 0 euros pour remplacer celles qui n'y sont pas.
Vous parlez d'une période à temps partiel pendant vos études : cette année n'aurait pas été retenue avec une carrière complète, c'est certain. Mais vous n'avez pas une carrière complète et cette année est là, alors il faut faire avec. On ne peut pas trier : cette année fait des trimestres qui sont de toute façon valorisés dans le calcul. L'enlever ne vous rendrait pas forcément gagnant, paradoxalement, puisque vous n'avez pas une carrière complète. La Sécurité Sociale applique un principe que tout le monde semble perdre de vue quand on trouve à redire à ses prestations : le principe d'égalité.
Elle a décidé qu'une retraite était calculée sur les 25 meilleures années pour tout le monde : elle n'exige pas d'avoir au moins 25 années, s'il n'y en a pas 25, elle prend ce qu'il y a . Et on ne peut pas y déroger...
La caisse de retraite a mis en place un calcul pour que tout le monde ait quelque chose, mais pas non plus trop parce que ce n'est absolument le but. Vous dites que vous êtes doublement pénalisé parce que vos meilleurs salaires étaient plafonnés... Mais heureusement qu'il y a un plafond, sinon les plus gros salaires de France auraient déjà ruiné la Sécu avant l'élection de Mitterrand. Et il n'y aurait plus rien pour personne.
La vie fait que vous n'avez pas pu travailler, mais le système a fait que vous avez eu un revenu de remplacement. Tout ce que vous avez cotisé dans votre carrière a flambé dès la première année de pension d'invalidité : tout le reste est dû à ce système de solidarité et de répartition où ceux qui travaillent payent pour tout le monde. Et le jour où ils ne peuvent plus travailler (accident, maladie, chômage, retraite...), c'est les autres qui payent pour eux.
Il faut perdre de vue vos cotisations : elles servent au moment où elles sont prélevées à payer les prestations de ceux qui ne peuvent pas travailler. Quand ça vous est "rendu" personnellement, c'est à hauteur de la participation, au mieux. Et quand ce n'est pas assez, se mettent alors en place de nouveaux leviers : minimum contributif, allocation de solidarité aux personnes âgées...
Ce n'est pas une retraite à la carte où on peut choisir les années qui nous arrangent ou pas. Vous remarquerez que s'il n'y a pas 25 années, la caisse ne met pas des années à 0 euros pour remplacer celles qui n'y sont pas.
Vous parlez d'une période à temps partiel pendant vos études : cette année n'aurait pas été retenue avec une carrière complète, c'est certain. Mais vous n'avez pas une carrière complète et cette année est là, alors il faut faire avec. On ne peut pas trier : cette année fait des trimestres qui sont de toute façon valorisés dans le calcul. L'enlever ne vous rendrait pas forcément gagnant, paradoxalement, puisque vous n'avez pas une carrière complète. La Sécurité Sociale applique un principe que tout le monde semble perdre de vue quand on trouve à redire à ses prestations : le principe d'égalité.
Elle a décidé qu'une retraite était calculée sur les 25 meilleures années pour tout le monde : elle n'exige pas d'avoir au moins 25 années, s'il n'y en a pas 25, elle prend ce qu'il y a . Et on ne peut pas y déroger...
La législation juridique et financière évolue en permanence...
6 avril 2020 à 17:56
Je tenais à vous remercier pour cette réponse et pour les détails.(j'avais rédigé une première réponse dimanche mais suite à une mise à jour de windows tout a été à refaire).
Si j'ai bien compris c'est pour ce motif que je perds une grosse somme d'argent entre ma pension d'invalidité et ma future pension de retraite.Je vais perdre 150€ par mois, je vais passer de 791€net à 640€net.Ce n'est pas une bonne nouvelle du tout.
Car n'ayant pas 25 années de cotisation, il est pris en compte même mes années les plus faibles par exemple l'année où j'ai fait mon service militaire réalisé sur fin 1995 et sur l'année 1996 (qui a duré 10 mois) donc je n'ai travaillé que 3 mois avec un salaire honorable ,ou bien la prise en compte de l'année ou j'étais à mi-temps pour finir une partie de mes études.Par contre mes bonnes années sont bloquées par le PASS(plafond annuel de la sécurité sociale), c'est injuste quand on y regarde.(ce qui n'est pas votre faute)Mais je tiens juste à le signaler.
Après je ne sais pas si dans le simulateur que propose le site de l'AGRIC-ARCCO , qui est le simulateur M@rel prend en compte la revalorisation, je veux dire l'indexation des salaires de mes années 1992 à 2012 ? Car pour le calcul de ma pension d'invalidité je sais que sur mes 10 meilleures années l'ensemble des revenus ont été revalorisés avec les coefficients de la CNAV applicables à partir des années 1990 (pour mon cas).
Ce qui serait juste pour les personnes avec des carrières incomplètes pour raison d'invalidité ce serait de rester sur les 10 meilleures années d'années cotisées, car comment vivre avec 640€ par mois.
Voilà si vous voyez ce message j'espère que vous pourrez trouver un petit instant pour me répondre.
Merci encore et salutations.