Je vous écris afin de vous demander votre avis. Je vais essayer de vous résumer le plus simplement possible ma situation.
Je suis actuellement en CDI dans une société d'événementiel depuis près de 2ans et demi en qualité de graphiste. Hors cette société est fortement ébranlée par la crise. Voici environ 2 mois mon supérieur hiérarchique me téléphone à 22h pour m'expliquer que la société va très mal et que le pôle graphique allait être supprimé. Il m'explique alors qu'il allait remonter une société avec notre PDG actuel. D'emblée il m'explique qu'il montera cette société en étant aux ASSEDIC et que notre PDG n'apparaitra pas officiellement dans cette nouvelle structure. Il me propose donc de le rejoindre ainsi que mon autre collègue graphiste. Pour cela il m'indique que nous devrons démissionner de notre poste actuel pour,selon lui, re-signer aussitôt un contrat dans la nouvelle structure. Je lui répond alors que je ne souhaite pas démissioner mais que nous pouvons toujours envisager une rupture à l'amiable ou conventionnelle. Je lui demande également une proposition écrite de pré-contrat. Et là commencent les problèmes. Celui me répond qu'il ne peut me faire une proposition écrite et qu'il me laisse le temps de réfléchir. Deux jours plus tard je lui envoie un mail dans lequel je lui redemande une proposition écrite sur la nature de mon futur contrat, quel sera mon salaire, comment se passera mon départ de mon ancienne société etc. Il me répond alors par mail également qu'il ne peut me faire de proposition écrite, que mon contrat sera le même qu'actuellement (à savoir 60H/semaine payées 35...) et qu'il ne peut me promettre aucune augmentation de salaire n'ayant aucune visibilité sur les bénéfices à venir. Je lui demande ce qu'il se passera si je refuse de le suivre. La réponse est simple "tu seras licencié".
Plusieurs semaines se passent sans avoir plus de nouvelle. Nous finissons avec mon collègue par avoir une discussion avec notre supérieur. Celui-ci persiste à nous dire qu'il n'y aura pas de proposition écrite et nous lui signifions alors que faute de garantie nous n'acceptons pas son offre. Nous lui demandons alors que les choses se règlent au plus vite et de façon propre. Il nous dit alors de nous tourner vers notre DRH.
Dés le lendemain, nous avons une entrevue avec cette dernière. Elle nous explique effectivement que la société traverse des difficultés financières et qu'effectivement nous allons être licenciés pour raisons économiques. Nous lui parlons de la proposition de notre supérieur et dit en savoir très peu. Par la même occasion, elle nous remet une Convention de Reclassement Personnalisée alors que ce document doit être remis par l'employeur lors de l'entretien de licenciement après convocation par lettre recommandée... . Elle conclue en nous disant que nous devons prendre nos droits DIF et qu'elle même ne sait plus pour combien de temps elle en a dans cette société...
Le jour suivant nouvel entretien avec la DRH. Elle annonce à mon collègue que celui-ci se verra convoqué pour être licencié le 11 mai. Quant à moi surprise. Le PDG à changé d'avis et ne veut pas me licencié. Fatigué par des semaines d'incertitudes je lui propose alors une rupture conventionnelle qu'elle refuse aussitôt prétextant que les finances de la société ne lui permettent pas. du moins jusqu'au 30 juin. Elle me dit alors que je peux toujours démissionner. Je lui fais part de mon désarroi et de mon incompréhension. Je lui rappelle également ma situation psychologique (j'ai perdu ma petite fille à la naissance en décembre dernier) et que je suis fatigué d'être pris pour un jouet. Elle m'explique alors que si je me met en arrêt maladie pour, je cite, "les faire chier" la société m'attaquera, demandera une contre visite de la sécurité sociale et engagera un détective privé pour me pister.... . Je suis vraiment fatigué par tout ceci. Je ne dors plus, et cette situation affecte réellement mes relations sociales et familiales. J'ai pris rendez-vous avec la médecine du travail cette semaine afin de faire constater mon état et me suis syndiqué (CGT). Selon vous que dois-je faire? Je sens que je vais vraiment craquer.