Les impôts appliquent ce choix par défaut dans les déclarations - le modifier réduit souvent l'impôt à payer

Les impôts appliquent ce choix par défaut dans les déclarations - le modifier réduit souvent l'impôt à payer Les services fiscaux appliquent automatiquement ce choix au moment de la déclaration de revenus en ligne. Des millions de Français payent trop d'impôt en ne le modifiant pas.

L'exercice est fastidieux et le graphisme manque de créativité, mais la déclaration de revenus en ligne est bien conçue. Et il arrive même que le formulaire alerte sur tel ou tel choix à faire par le contribuable. Mais pas toujours... Tous les salariés ont donc intérêt à se livrer à ce petit calcul pour optimiser leur déclaration. Cette simulation de quelques minutes peut baisser le montant de l'impôt.

Comme on le sait, l'impôt progressif frappe toutes les catégories de revenus : les traitements et salaires, les bénéfices industriels et commerciaux (BIC), etc. Avec un principe simple : le barème est appliqué au revenu net catégoriel, c'est-à-dire après déduction des frais liés à l'activité professionnelle. En d'autres termes, le contribuable a le droit de déduire de ses revenus bruts l'ensemble des dépenses qu'il a supportées pour acquérir ce revenu. 

Les 27 millions de salariés français sont concernés par cette règle. Sur le revenu net imposable qu'il portent sur leur déclaration, le fisc applique un abattement de 10%, qui est censé représenter l'ensemble de leurs dépenses professionnelles. L'immense majorité des salariés se contentent de cette déduction forfaitaire, qui présente l'avantage d'être automatique. Mais ce n'est pas toujours une bonne solution.

En effet, il faut rappeler que tout salarié peut demander à "passer aux frais réels" en mentionnant dans sa déclaration de revenu le détail de ses dépenses professionnelles. Au lieu d'appliquer la déduction forfaitaire de 10%, l'administration imputera les dépenses mentionnées sur le montant du revenu net imposable de l'intéressé.

Conclusion évidente : si ces dépenses professionnelles dépassent 10 % du revenu net imposable, le salarié a tout intérêt à passer aux frais réels. La définition des dépenses déductibles est assez large : tous les frais qui sont nécessaires à l'exercice de l'activité professionnelle du salarié. Depuis les frais de documentation aux frais de transport, en passant par les dépenses de formation, les frais de repas, etc.

L'option pour les frais entraînent quelques contraintes pour le salarié en terme de tenue de compte et de conservation des justificatifs. C'est ce qui explique que la plupart des intéressés préfèrent conserver la déduction forfaitaire qui n'exige aucune formalité ni calculs. Il existe toutefois une opportunité : l'utilisation du barème kilométrique publié chaque année par l'administration. 

Exemple : M. Martin effectue chaque jour 30 km de trajet pour son travail, soit 6500 kms par an. Sur la base du barème, ces trajets peuvent être évalués à 4 076 €. Le revenu net imposable de M. Martin est de 35 000 €. la déduction forfaitaire automatique est donc de 3 500 €, le barème s'appliquant sur 31 500 €. Si M. Martin passe aux frais réels, en n'utilisant que le barème pour ses trajets, il pourra déduire  4 076 € (pour une voiture de 7 CV et plus) et le barème s'appliquera donc sur 30 924 €. Il paiera donc moins d'impôt.

Naturellement, cet exemple chiffré est schématique. Les résultats diffèrent selon la distance et le montant du salaire. Mais dans l'ensemble, l'option pour les frais réels avec le barème kilométrique est souvent plus intéressante. D'après une étude du ministère, l'économie d'impôt avoisinerait 150 € en moyenne.