Energie : ce mode de chauffage est celui dont les prix baissent le plus vite - il rencontre un pic de commandes
Un mode de chauffage fait un retour remarqué en France en ce printemps, porté par une vague de commandes sans précédent. Une popularité soudaine qui s'explique principalement par une chute spectaculaire des prix et qui pousse de nombreux Français à faire leurs achats dès aujourd'hui, plus de 6 mois avant le début du prochain hiver.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce phénomène est la conséquence directe de la politique de guerre commerciale menée par Donald Trump. Depuis quelques semaines, les marchés mondiaux, anticipant une récession économique, font plonger les coûts de ce moyen de chauffage, attirant les ménages en quête d'économies.
La récente escalade des tensions commerciales impulsée par l'administration américaine, marquée par des sanctions et des tarifs douaniers agressifs, a en effet semé l'inquiétude sur les marchés. Les investisseurs craignent une récession mondiale, avec une demande économique en berne et une production industrielle ralentie. Cette incertitude a un impact direct sur les produits pétroliers, dont la demande s'effrite face à des perspectives de croissance atone. Résultat : les prix du pétrole, et par extension de ses dérivés, baissent rapidement, offrant une aubaine pour les consommateurs.
Cette énergie dont les prix chutent, c'est donc bien entendu le fioul. Un mode de chauffage qui équipe 2,5 millions de logements aujourd'hui en France mais qui est très décrié en raison de la pollution qu'il génère, si bien qu'il n'est plus possible d'installer une chaudière consommant cette énergie aujourd'hui. Pour autant, près de 10 % des Français se chaufferaient encore au fioul en 2025. Des foyers vivant principalement en zone rurale.
Pour ces nombreux Français, c'est donc le moment de remplir sa cuve en anticipant l'hiver prochain. Depuis quelques semaines, le prix du m3 de fioul s'établit ainsi autour de 1000 €, soit environ 200 euros de moins qu'il y a un an. Raison pour laquelle les livreurs de fioul rencontrent un pic de commandes ces derniers jours.
Une partie des consommateurs sont à juste titre tentés de patienter encore avant de passer leur commande, comptant sur un phénomène de baisse du prix du pétrole qui persisterait dans les semaines et les mois à venir. Mais l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait aussi décider de réduire la production de pétrole en cours d'année, faisant ainsi remonter les prix. Attendre trop longtemps pourrait donc s'avérer risqué. Comme en bourse, chacun est donc libre d'effectuer ses arbitrages et de choisir le moment qu'il estime le plus judicieux pour acheter...