Beaucoup de banques surfacturent ce courrier envoyé à un Français sur deux, attention si vous le recevez

Beaucoup de banques surfacturent ce courrier envoyé à un Français sur deux, attention si vous le recevez Près de la moitié des Français reçoivent cette lettre signée de leur banque. Mieux vaut surveiller son compte car des frais importants peuvent être prélevés aux destinataires.

Les banques ne sont pas réputées pour leur philanthropie. Leurs conditions tarifaires sont régulièrement mises en cause et critiquées par les organisations de consommateurs, voire même par les autorités de tutelle comme le ministère de l'Economie. Une étude chiffrée et détaillée a été ainsi commandée par Bercy l'année dernière auprès du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) sur une pratique tarifaire qui fait couler beaucoup d'encre et qui coûte cher au consommateur.

D'après Panorabanques, un client sur deux a été victime de ces clauses en 2024. Mais certains consommateurs la vivent cruellement toutes les fins de mois : il s'agit en effet des fameux frais de découvert prélevés par les banques quand le solde du compte bancaire est négatif.

Chaque mois, des millions de Français tombent dans le rouge. Et ce léger faux pas sur leur compte en banque peut leur coûter très cher. Entre agios, commissions et frais cachés, l'addition des découverts bancaires devient rapidement salée, surtout pour les ménages les plus modestes.

Une récente étude de l'UFC-Que Choisir alerte sur des pratiques qu'elle juge "opaques" et "disproportionnées". Le cœur du problème ? L'accumulation de frais, même pour de petits découverts. Un simple euro en moins peut générer des prélèvements de plusieurs dizaines d'euros en quelques jours. C'est ce que dénoncent les associations de consommateurs : minima forfaitaires, agios majorés, frais de courrier ou encore commissions d'intervention viennent alourdir la note.

Certaines banques appliquent en effet un minimum de frais, peu importe le montant du découvert. Résultat : un client peut payer plus pour 300 € de découvert que pour 500 €, simplement parce que le seuil forfaitaire est activé. Dans un cas cité par l'UFC, un découvert de 1 € au CCF entraînait jusqu'à 10 € de frais minimum, sans compter d'éventuels coûts annexes.

Plus inquiétant encore : la difficulté d'accès à l'information. Selon l'UFC, certaines brochures tarifaires atteignent 64 pages et rendent toute comparaison quasi impossible pour le consommateur. Dix banques facturent même les lettres d'alerte envoyées en cas de découvert non autorisé. Le tout à des tarifs disproportionnés, puisque les frais atteignent entre 9 et 20 € la lettre selon les établissements...

Mieux vaut donc faire attention à ces frais supplémentaires et consulter votre compte si vous recevez un courrier de votre banque après un dépassement de votre découvert autorisé. Si votre banque les pratique, rien vous empêche de contacter votre conseiller pour tenter de les faire annuler. Au besoin, en citant un établissement concurrent qui ne pratiquerait pas de tels frais...