Interdit même à l'arrêt, ce geste courant des automobilistes peut leur valoir une lourde sanction

Interdit même à l'arrêt, ce geste courant des automobilistes peut leur valoir une lourde sanction Un geste pratiqué par un très grand nombre d'automobilistes peut leur valoir un retrait de points et une amende, même lorsqu'il est commis à l'arrêt.

Entre la création de nouvelles règles et le durcissement de certaines sanctions, la réglementation routière a tendance à s'alourdir d'année en année. Un phénomène que les gouvernements français successifs justifient par la volonté de réduire le nombre de morts sur la route. Dans ce contexte, les comportements à risque, souvent liés à des distractions, sont identifiés comme l'une des principales causes des accidents.

Les campagnes de sensibilisation et les formations à la conduite visent ainsi de plus en plus à éduquer les usagers de la route sur l'importance de rester attentifs. Avec le développement des nouvelles technologies, nombre de conducteurs ont en effet tendance à être distraits par les services à leur disposition. Ecran, oreillettes, bluetooth, GPS intégré ou tout simplement téléphone disposé sur le tableau de bord : si toutes ces technologies peuvent aider à la conduite, elles peuvent aussi distraire le conducteur en lui faisant perdre son attention, ne serait-ce que quelques secondes.

Or, la réglementation routière vise à prévenir ces moments d'inattention qui peuvent souvent créer des accidents et parfois coûter des vies. Elle interdit, par exemple, les oreillettes au volant. Plus généralement, elle sanctionne très lourdement l'usage du téléphone en main en prévoyant une amende forfaitaire de 135 € mais surtout un retrait de trois points sur le permis de conduire.

Pour autant, aujourd'hui, la plupart des automobilistes ont leur téléphone à proximité lorsqu'ils conduisent. Un outil qui leur sert à la fois à passer ou recevoir des appels, mais aussi à se diriger via des applications d'aides à la conduite. Pour prévenir tout risque de sanction, ils sont nombreux à faire le choix de s'arrêter sur le bas-côté pour passer un coup de fil, lire un message ou modifier leur destination sur leur application GPS. Mais en faisant cela, ils commettent bien souvent une erreur qui peut leur coûter cher.

Car selon la réglementation routière, il ne suffit pas de s'arrêter pour ne plus rien risquer en cas de contrôle de police ou de gendarmerie si le conducteur a son téléphone à la main. Un automobiliste a fait les frais de cette règle stricte il y a quelques années, dans une affaire qui est allée jusqu'en cassation.

Dans un arrêt du 23 janvier 2018, la Cour de Cassation a ainsi affirmé que, pour utiliser son téléphone dans son véhicule, il est nécessaire non seulement que la voiture soit stationnée sur un emplacement approprié, mais également qu'elle soit à l'arrêt avec le moteur éteint. Un conducteur qui passe un appel alors que son véhicule est immobilisé sur la chaussée de droite, avec les feux de détresse activés, risque donc une amende et un retrait de trois points sur son permis de conduire. La seule situation tolérée par les juges est celle où le véhicule est en panne.

Conclusion : mieux vaut donc s'arrêter et couper son moteur si l'on doit prendre son téléphone. Et particulièrement si l'on doit lire un message. Car selon le site de la sécurité routière, si utiliser son téléphone au volant multiplie par trois le risque d'accident, la lecture d'un message le multiplierait par... 23, en obligeant le conducteur à détourner les yeux de la route pendant au moins 5 secondes.