Cette ligne de la déclaration de revenus n'est pas pré-remplie : mieux vaut ne pas l'oublier, elle réduit l'impôt à payer

"Cette ligne de la déclaration de revenus n'est pas pré-remplie : mieux vaut ne pas l'oublier, elle réduit l'impôt à payer"

A l'heure où les déclarations de revenus sont en train d'être remplies par les contribuables, une ligne du formulaire doit particulièrement retenir leur attention.

Pour des millions de contribuables, et notamment les salariés, remplir sa déclaration d'impôt n'est plus vraiment une corvée : toutes les cases sont déjà pré-remplies avec les informations fournies par les employeurs, les organismes sociaux, les banques et les sociétés d'assurance, etc. Toutes les cases ? Pas tout-à-fait et pas toujours... Attention à ces cases que vous devez compléter pour réduire le montant de votre impôt sur le revenu.

Certes, le contribuable français a parfois l'impression d'être suivi à la trace par les services fiscaux. Mais il faut bien reconnaître que, dans la pratique, la déclaration pré-remplie constitue un véritable progrès administratif. La quasi-totalité des revenus y sont déjà mentionnés par les parties versantes, qu'il s'agisse de salaires, de retraites, d'indemnités maladie, d'allocations chômage. Ne restent plus qu'à communiquer les revenus non-salariés que perçoivent les commerçants, artisans et professions libérales et les revenus locatifs encaissés par les propriétaires-bailleurs.

Mieux encore : les rémunérations versées aux aides à domicile et déclarées via le Cesu sont également mentionnées pour le calcul de la réduction d'impôt.

Naturellement, les contribuables qui utilisent des dispositifs spécifiques comme les investissements Pinel ou dans les Dom-Tom ou encore dans les forêts doivent consacrer un peu de temps et d'énergie pour transmettre aux fisc les informations nécessaires. Mais ces cas sont peu nombreux.

En revanche, et c'est un paradoxe, des millions de contribuables doivent tout de même remplir les cases 7 U et suivantes de leur déclaration. Faute de quoi ils passeraient à côté d'un avantage fiscal de taille. Il s'agit tout simplement des cases où l'on doit mentionner les dons consentis aux associations et fondations.

Rappelons en effet que les versements consentis aux organismes d'intérêt général sans but lucratif donnent droit à une réduction d'impôt de 66% des sommes versées. Exemple : vous donnez 500 à une association de recherche médicale, le fisc vous rembourse 330. Votre générosité ne vous a donc coûté que 170. Le taux de réduction monte même à 75% quand il s'agit de fournir des soins, des repas ou un logement à des personnes défavorisées. L'Etat français est ainsi le premier donateur de toutes les associations françaises. 

D'autant plus que les plafonds sont très élevés. Le taux de 66% s'applique ainsi dans la limite de 20% du revenu imposable du donateur.

Certes, tous les contribuables concernés n'ont pas donné des milliers d'euros à la fondation de France ou à la Croix-Rouge. Mais nous sommes des millions à verser chaque année notre obole aux pompiers, à la kermesse de l'école, à l'amicale des boulistes, etc. De petites sommes, que l'Etat peut financer à hauteur de 66%... Et même si vous n'avez conservé tous les justificatifs, sachez que les contrôles sont très rares.

Il ne vous reste plus qu'à bien cocher les cases prévues à cet effet dans votre déclaration.