Cette forte hausse qui va toucher les finances des parents séparés
Les parents séparés sont d'autant plus concernés par l'inflation que celle-ci a un impact sur le montant des pensions alimentaires. Explications.
Si l'inflation a des conséquences sur les finances personnelles de tous les Français, une catégorie de la population est particulièrement touchée par la hausse des prix : celle des parents séparés. Pour eux, l'impact de l'inflation ne concerne pas seulement l'alimentation ou l'énergie, mais aussi le montant de leur pension alimentaire touchée ou versée chaque mois.
Pourquoi les montants des pensions alimentaires s'envolent
Le plus souvent, les pensions alimentaires sont en effet indexées sur l'inflation, conformément à une clause d'indexation prévue par le jugement ou la convention de divorce ou parentale. Le principe est simple : lorsque les prix augmentent, le montant de la pension est automatiquement révisé une fois par an dans les mêmes proportions. Et ce, sans avoir à justifier des besoins de l'enfant ou d'une modification des revenus de l'un ou l'autre des parents.
Plus exactement, le montant de la pension alimentaire est indexé sur un indice des prix à la consommation hors tabac publié tous les mois par l'Insee. L'indice retenu est soit celui de l'ensemble des ménages, soit celui des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé. Et au regard des derniers chiffres publiés par l'Insee, ces indices s'envolent sur un an. Pour une pension indexée, par exemple, sur l'indice du mois de février pour l'ensemble des ménages, la hausse annuelle atteint 6,4 %. Concrètement, cela signifie que pour une pension de 500 € mensuels, la revalorisation représente un coût supplémentaire de 32 € par mois, soit près de 400 € en plus par an !
Une hausse du risque de pension impayée
En principe, le parent qui doit payer la pension doit procéder spontanément à la revalorisation annuelle. Mais avec cette hausse des taux, le nombre d'impayés de pension alimentaire pourrait lui aussi augmenter mécaniquement. Un phénomène malheureusement loin d'être marginal, puisque, selon la Caf, entre 30 et 40 % des pensions alimentaires étaient déjà totalement ou partiellement impayées en début d'année 2023.
Rappelons néanmoins que pour prévenir ces risques et vérifier que le parent débiteur remplie bien son obligation, la Caf a mis en place un service d'intermédiation financière entre les parents. Dans ce cas, c'est la Caf qui procède elle même à la revalorisation annuelle.