Ces quelques astuces peuvent faire baisser votre loyer, voici les points que vous devez impérativement vérifier pour payer moins
Avec l'inflation, le loyer représente une charge de plus en plus difficile à honorer pour beaucoup de locataires. Mais de simples vérifications peuvent parfois permettre de réduire son montant.
Vous payez chaque mois votre loyer à votre agence ou à votre propriétaire. Rien de plus normal puisque vous avez signé un bail en bonne et due forme qui mentionnait le montant de ce loyer et les conditions de sa réévaluation annuelle. Le marché locatif étant généralement tendu, il vous est difficile de négocier ce montant à la baisse auprès du propriétaire. Mais vous pouvez tout de même vérifier certains points qui pourraient constituer un argument pour faire, peut-être, diminuer, votre loyer.
Les erreurs de surface, cause fréquente de baisse du loyer
Premier point à vérifier : le bail fait-il bien mention de la surface du logement ? Si ce n'est pas le cas, le locataire peut demander à son propriétaire de modifier le bail en conséquence, et en profiter au passage pour demander une diminution du loyer. Mais c'est surtout en cas d'erreur de surface que le montant du loyer peut être corrigé à la baisse. En effet, la surface habitable, telle que définie par l'article R 111-2 du Code de la construction et de l'habitation, doit être obligatoirement mentionnée dans les baux de location soumis à la loi du 6 juillet 1989, que le logement soit vide ou meublé.
Si la surface réelle est inférieure de plus de 5% à la surface mentionnée dans le bail, le locataire peut exiger une réduction du loyer proportionnelle à l'erreur constatée. Si le propriétaire ne répond pas à sa demande dans les deux mois, il peut porter l'affaire devant la justice dans les quatre mois qui suivent l'envoi de la demande.
Mieux encore : si la demande intervient moins de six mois après l'entrée dans les lieux, la réduction du loyer sera rétroactive. Dans le cas contraire, elle interviendra à compter de la demande.
Au-delà des bailleurs peu scrupuleux qui "trichent" sur la surface, il n'est pas rare de constater des erreurs de mesure. En effet, la loi du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs fait référence à la surface habitable, et non pas à la surface Carrez. Conséquence : certains propriétaires ou certaines agences qui ne font pas appel aux experts compétents peuvent commettre, de bonne foi, des erreurs de surface.
Pensez à contrôler les hausses de votre loyer : elles ne sont pas toujours légales
Autre point à vérifier : l'augmentation du loyer a-t-elle respecté le "bouclier" instauré par la Loi sur le pouvoir d'achat, qui limite l'évolution à 3,5% ? En clair, si la hausse de votre loyer dépasse 3,5%, vous pouvez demander à votre propriétaire de la réduire à proportion.
Enfin, dans certaines grandes villes où le marché est tendu, les locations sont soumises à un encadrement des loyers, avec des indices de référence, majorés ou minorés selon les cas. Le dispositif est assez complexe et dépend de la zone concernée et du type de logement. Mais cette complexité étant source d'erreur, il n'est pas inutile de vérifier si votre propriétaire a bien respecté la réglementation.