Mauvaise nouvelle pour les seniors : voici ce qu'un retraité devra payer en plus dans quelques jours

Mauvaise nouvelle pour les seniors : voici ce qu'un retraité devra payer en plus dans quelques jours Les retraités vont subir une hausse tarifaire qui ne sera pas compensée par la hausse de retraite à venir au 1er janvier. Voici laquelle.

Parmi les soucis prioritaires des seniors, et notamment des retraités, la santé figure en bonne place : se maintenir en forme et prévenir le plus possible les différentes et inévitables pathologies liées à l'âge, et limiter in fine les états de dépendance. Ce qui passe naturellement par un recours accru, voire systématique, aux professions de santé et à une multiplication des actes et examens médicaux. Mais chacun sait que la santé n'est plus "gratuite", en France comme ailleurs. C'est même devenu un poste important de dépenses des foyers. D'où l'importance d'avoir une bonne couverture complémentaire santé.

Seulement voilà... Depuis plusieurs années déjà, les seniors comme le reste de la population d'ailleurs, sont confrontés à un double phénomène : d'une part, les soins médicaux au sens large sont de moins en moins remboursés par la sécurité sociale, et d'autre part les tarifs des indispensables mutuelles sont à la hausse. 

D'après la Mutualité Française, les dépenses de santé ont augmenté en moyenne de 4,4% par an depuis 2020, soit 22% en cinq ans. Et parallèlement, les cotisations aux mutuelles flambent : 4,7% en 2023, +8,1% en 2024, +6% en 2025... Et toujours d'après la fédération nationale de la Mutualité Française, la hausse devrait atteindre en moyenne 4,3% (contrats individuels) et 4,7% (contrats d'entreprise). Ce qui pèse lourd sur le portefeuille des retraités et plus généralement des seniors, dont les pensions peinent à suivre le niveau de l'inflation. "alors même que la population vieillit et que les besoins de santé augmentent" note Eric Chenut, président de la Mutualité Française. 

Cette tension financière est d'autant plus sensible que le renoncement aux soins progresse chez les plus âgés. Selon plusieurs études récentes, près d'un senior sur quatre déclare avoir déjà différé ou abandonné un soin pour des raisons économiques, qu'il s'agisse de lunettes, de soins dentaires ou de consultations spécialisées. Un paradoxe inquiétant, alors même que ces postes sont précisément ceux dont les besoins augmentent avec l'âge et dont l'absence de prise en charge peut entraîner, à terme, des complications bien plus coûteuses.

Dans ce contexte, la question du niveau de protection offert par les complémentaires santé devient centrale. Or, derrière l'apparente uniformité des contrats, les écarts de garanties et de restes à charge peuvent être considérables. Pour de nombreux retraités, le choix d'une mutuelle ne relève plus seulement du confort, mais d'un arbitrage contraint entre budget mensuel et accès aux soins. Une équation de plus en plus difficile à résoudre, à mesure que les hausses s'enchaînent et que les marges de manœuvre financières se réduisent.