Contrôle technique : 1,8 million d'automobilistes risquent d'être recalés avec cette nouvelle condition au 1er janvier
Le contrôle technique de leur véhicule tous les deux ans est un passage obligé pour tout automobiliste. Une obligation réglementaire synonyme de frais supplémentaires, parfois importants. Car au delà du tarif du contrôle, qui avoisine les 80 euros en moyenne, s'ajoutent bien souvent les coûts liés aux réparations nécessaires dès lors que le véhicule nécessite une contre-visite. Sur ce point, une nouvelle règle en vigueur à partir du 1er janvier risque d'entrainer une hausse du taux d'échec au contrôle. Voici laquelle.
A ce jour, le contrôle technique suppose la vérification de 133 points de contrôle. Ceux-ci sont liés, notamment, à l'identification du véhicule, son système de freinage, sa direction, son éclairage, etc. Après la visite, le contrôleur peut rendre trois résultats : un favorable mention "A" en l'absence de défaillance majeure ou critique, un défavorable mention "S" s'il existe au moins une défaillance majeure et un défavorable mention "R" si le véhicule présente une défaillance critique.
Dans ce dernier cas, la validité du contrôle est limitée au jour du contrôle. En d'autres termes, cela signifie que l'automobiliste doit procéder aux réparations nécessaires et passer une contre-visite pour pouvoir de nouveau rouler avec le véhicule. Il dispose d'un délai de deux mois pour procéder à la contre-visite. En pratique, cette défaillance concerne des problèmes graves mettant en danger le conducteur et les usagers de la route : un freinage manquant sur une roue, une panne de tous les feux stop, un risque de chute d'un élément...
Mais à compter du 1er janvier 2026, un nouveau point de contrôle viendra s'ajouter à la liste des cas de défaillances critiques. Un nouvel arrêté du 8 décembre dernier compte ainsi lutter contre la circulation de certains véhicules considérés comme particulièrement dangereux.
Les voitures concernées sont celles toujours équipées d'airbags "Takata" classés "stop drive". Du fait de leur dangerosité, les véhicules équipés nécessitent une mise à l'arrêt tant que l'airbag n'a pas été remplacé : il peut en effet occasionner des blessures graves voire mortelle au conducteur et/ou au passager avant.
Si ces véhicules ont fait l'objet d'une campagne de rappel de la part des constructeurs, on estime que 1,8 million de voitures seraient toujours équipées à ce jour. Afin de réduire rapidement ce nombre, la nouvelle réglementation prévoit une contre-visite automatique lors du contrôle technique des véhicules concernés, le contrôle ne pouvant être validé qu'après une réparation effectuée par le garagiste de la marque. Pour savoir si votre véhicule est concerné, vous pouvez consulter une page d'information mise en ligne par le ministère des Transports.
Cette réparation est gratuite et rapide, avec un temps d'intervention inférieur à une demi-journée. Les automobilistes concernés doivent donc la réaliser le plus tôt possible.