Combien gagnent les 1000 salariés les mieux payés de France et qui sont-ils ?

Combien gagnent les 1000 salariés les mieux payés de France et qui sont-ils ? Voici la rémunération mensuelle moyenne touchée par les 1000 meilleurs salaires de France. Sans surprise, le montant est à 6 chiffres.

La lecture du dernier volume "France, portrait social", que vient de publier l'Insee constitue une mine d'enseignements, notamment sur la hiérarchie des salaires en France. Parmi les chiffres rendus publics, la rémunération des 1000 salariés les mieux payés peut alimenter l'éternel débat sur les inégalités en France. 

Selon l'étude, les 1 000 salariés les mieux rémunérés du secteur privé touchent plus de 114 584 euros nets… par mois, en équivalent temps plein, en 2023.

C'est l'un des seuils les plus spectaculaires du rapport : plus de 83 fois le Smic, et près de 52 fois le salaire médian net (2 183 euros). Au-dessus encore, les 100 tout premiers dépassent 312 458 euros nets mensuels. Mais ces très hauts revenus ne se résument pas aux "quelques stars" que l'on imagine.

Les dirigeants salariés et chefs d'entreprise occupent une part importante de ces postes d'élite, mais ils ne sont pas seuls. Parmi les 1 000 premiers, on trouve aussi des cadres financiers, des ingénieurs à haute expertise, ou encore des salariés des grandes banques et des marchés financiers. Les sportifs professionnels, eux, n'apparaissent vraiment qu'au tout sommet : ils comptent pour 14 % du top 1 000, mais pour 36 % du top 100.

L'étude montre également que ces très hauts salaires sont concentrés géographiquement. Paris et les Hauts-de-Seine, où siègent holdings, banques et services aux entreprises, regroupent à eux deux près de la moitié du top 0,1 %, et plus du tiers du top 1 %.

Le portrait-robot du salarié très haut revenu n'est pas surprenant : un homme (dans 88 % des cas), âgé de 50 ans ou plus, cadre ou dirigeant, souvent issu d'un grand groupe et travaillant en Île-de-France. Les femmes, qui rerésentent pourtant 42 % des salariés du privé, ne réunissent que 12 % du top 1 000.

Dernier enseignement : ces positions extrêmes ne tombent pas du ciel. Neuf salariés sur dix présents dans le top 1 % des revenus salariaux en 2022 appartenaient déjà au top 10 % de leur génération quinze ans plus tôt. Derrière ces chiffres, c'est une structure salariale extrêmement concentrée et stable que révèle l'Insee : un sommet étroit, fermé, et situé bien au-delà des repères habituels.