Caf : de nombreux foyers perdront des aides en janvier à cause de ce discret changement dans le calcul de leurs droits
C'est un changement qui aura un impact sur de nombreux foyers. Dans quelques semaines, les aides que les caisses d'allocations familiales leur versent vont être réduits. Une baisse liée à une mesure passée inaperçue mais qui aura pourtant des conséquences importantes sur les revenus de nombreux allocataires.
Les Français qui suivent l'actualité politique le savent : le nouveau gouvernement Lecornu compte geler le montant de nombreuses prestations sociales versées en 2026. On songe notamment aux pensions de retraite, mais aussi aux aides de la Caf. Ces dernières ne seraient pas revalorisées au 1er avril malgré l'inflation. Mais une autre mesure, beaucoup moins médiatisée, impacterait de nombreux foyers l'année prochaine. Elle concerne un grand nombre de prestations versées par la Caf et notamment les aides au logement (dont les APL), l'allocation aux adultes handicapés (AAH), la prestation d'accueil du jeune enfant (Paje) ou le complément familial.
Le calcul du montant ou des droits à ces aides tiennent compte de plafonds de ressources, revalorisés chaque année au 1er janvier. Or, l'administration compte geler ces derniers en 2026. Concrètement, cela signifie qu'un grand nombre d'allocataires de la Caf risquent de subir une perte ou une diminution de leurs aides dès le mois de janvier 2026, leurs ressources passant désormais au dessus des plafonds.
Sont ici concernés les bénéficiaires dont les revenus ont augmenté entre 2023 et 2024, puisque les droits versés en 2026 tiendront compte des revenus net catégoriels perçus en 2024. Or, cette année là, les salaires ont augmenté en France de façon notable, avec une hausse moyenne estimée autour de 3 %.
Nombre de salariés pourraient donc perdre des aides sociales ou voir leur montant diminuer parce qu'ils dépasseraient désormais un plafond de ressources qui, lui, resterait au même niveau. Avec souvent une perte conséquente de revenu. Exemple : une famille qui touche l'allocation de base de la Paje à taux partiel pourrait perdre cette dernière parce qu'elle dépasserait désormais le plafond en vigueur. En 2026, cette perte représenterait un manque à gagner de 98,30 euros par mois, soit près de 1180 € annuels.
La mise en place de ce gel doit encore être votée dans le cadre du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. Mais les bénéficiaires de prestations dont les droits dépendent de ces plafonds sont prévenus : le risque que leurs aides soient supprimées ou réduites l'an prochain est réel...