Beaucoup de gens le font à la plage, mais c'est strictement interdit : l'amende est de 1500 euros
Rapporter des souvenirs de voyages est une pratique aussi ancienne que courante. Les explorateurs de jadis le faisaient déjà et les vacanciers d'hier et d'aujourd'hui ne font pas exception. Mais attention : dans certains cas et pour certains souvenirs, le touriste peut risquer une amende inattendue...
Certes, si l'on évoque des "souvenirs" avec amende à la clé, on pense immédiatement aux bouteilles de produit alcoolisés ou aux tabacs, cigares et cigarettes. Comme on le sait, la législation impose des plafonds qui dépendent de l'origine géographiques et de la nature des produits. Au-delà de ces quantités, le voyageur risque effectivement une amende et la confiscation de ces "souvenirs".
On peut aussi penser aux "souvenirs exotiques" en provenance de pays plus ou moins lointains (coraux, fourrures, plantes protégées, etc.), qui peuvent poser quelques problèmes à la douane.
Mais on ignore généralement que des souvenirs beaucoup moins originaux et beaucoup plus courants sont à exclure des bagages ou des voitures des vacanciers.
Exemple : vous récoltez quelques kilos de sable de plage pour agrémenter votre aquarium ou remplir votre pied de parasol. Sachez que vous risquez une amende pouvant aller jusqu'à 1 500 €. Certes, aucun risque si vous remplissez un petit sac plastique, mais le Code de l'environnement est formel : le prélèvement de sable fragilise le littoral et porte donc atteinte au domaine public.
Il en est de même des coquillages vides que vous aviez l'intention de mettre dans des bocaux de cuisine... Leur ramassage expose à la même amende. Le Code de l'environnement évoque également le glanage de galets, qui contribuent à lutter contre l'érosion, et le soumet à la même interdiction.
La flore est encore plus protégée : certaines plantes ou fleurs ne poussent qu'en bord de mer et leur coupe peut donner lieu à une amende faramineuse de 150 000 €, avec la clé trois ans de prison !... C'est du moins ce que prévoit l'article L.415-3 du Code de l'environnement, qui, on s'en doute, n'est pas appliqué tous les jours aux estivants...