Livret A : une vague de retraits à prévoir après l'annonce du gouverneur de la Banque de France
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Livret A : une vague de retraits à prévoir après l'annonce du gouverneur de la Banque de France

Cette annonce du gouverneur de la Banque de France aura un impact important sur les revenus des détenteurs d'un livret A. De nombreux retraits sont à prévoir.

On s'en souvient : avec l'inflation connue ces dernières années, les taux des livrets défiscalisés ont nettement augmenté. Il y a encore quelques mois, le livret A affichait ainsi un taux à 3 %, ce qui permettait un grain annuel de plus de 600 € pour les épargnants qui avaient plafonné leur livret. Mais avec le ralentissement de l'inflation observé depuis l'an dernier, le taux du livret A subit désormais des baisses régulières dont l'une sera particulièrement marquée au cours de cet été.

Pour rappel, le taux du livret A est fixé à 2,4 % depuis le 1er février. A cette date, sa rémunération avait subi le premier contrecoup du ralentissement de l'inflation puisqu'elle affichait une baisse de 0,6 point. Une réduction qui ne semble être que le premier épisode d'une longue série, puisque d'autres baisses devraient avoir lieu dans les semestres à venir.

Le pourcentage de rémunération annuelle du livret A peut en effet être potentiellement revu deux fois par an, en février et en août. La formule de calcul de sa revalorisation repose sur une moyenne calculée entre l'inflation et les taux interbancaires  : en principe, lorsque ces taux descendent, le taux du livret A diminue. Et inversement.

C'est dans seulement quelques jours, à la mi-juillet, que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, doit annoncer le nouveau taux du livret A que l'organisme préconise à compter du 1er août. Une proposition généralement suivie par le gouvernement. Or, d'après les derniers chiffres publiés par l'Insee, le pourcentage de rémunération annuelle devrait affichait une forte baisse. Au regard des dernières estimations, le taux du livret préféré des Français devrait en effet passer sous la barre des 2 %, pour avoisiner les 1,7 % de rémunération annuelle. Cette baisse de 0,7 point se traduirait par une nette diminution des revenus des épargnants.

Pour un livret A plafonné à 22 950 €, cette réduction correspondrait, par exemple, à une baisse de revenus de 160 € annuels. L'annonce à venir du gouverneur de la Banque de France pourrait ainsi engendrer une vague de retraits, de nombreux épargnants optant pour des placements désormais bien plus rémunérateurs. Un phénomène qui devrait se confirmer dans les semestres à venir, le taux du livret A étant en passe de revenir au très faible niveau connu au cours des années pré-covid.

Même si ses intérêts sont entièrement défiscalisés, le livret A confirme donc sa réputation de rapporter peu. Une affirmation évidente dès lors que l'on compare son rendement à ceux d'autres placements bien plus rémunérateurs. C'est donc à juste titre que le livret A est d'abord perçu par les épargnants comme un bon placement de trésorerie, les sommes placées présentant l'avantage d'être disponibles à tout moment.