Succession : avec un gain moyen de 34 000 euros, cette simple démarche permet d'augmenter son héritage
Los d'un décès, les proches du défunt croulent sous les tracasseries administratives. A la peine de perdre un être cher s'ajoutent les multiples formalités à accomplir auprès des banques, des assureurs, des impôts, des organismes sociaux, etc. Parmi toutes ces démarches, il en est une qu'on oublie généralement, soit par ignorance, soit par négligence. Alors qu'elle peut compléter de façon importante l'éventuel héritage. La preuve : les héritiers qui l'ont accompli l'année dernière ont reçu en moyenne environ 34 000 €.
Cette démarche méconnue concerne l'assurance-vie qui est, on le sait, un des placements préférés des Français. Notamment en raison de ses avantages fiscaux, même si ces avantages se sont considérablement réduits au fil des ans.
C'est aussi un excellent outil de transmission du patrimoine. En effet, au décès du titulaire, le capital accumulé sur le contrat est versé au(x) bénéficiaire(s) mentionné(s). En général, il s'agit du conjoint, marié ou pacsé, et/ou des enfants. les compagnies et mutuelles proposent d'ailleurs des clauses standards en ce sens, du type "mon conjoint, à défaut mes enfants, à défaut mes héritiers"... Naturellement, dans ce cas, les intéressés en sont informés.
Mais il peut arriver aussi que le titulaire d'un contrat désigne un bénéficiaire plus éloigné sans forcément l'en avertir. Par exemple un neveu ou une nièce quand l'oncle ou la tante n'a pas d'enfant. Voire même un tiers, quand les épargnants n'ont pas de descendance ni de collatéraux.
En effet, l'assurance-vie permet de transmettre un capital à un parent éloigné ou à un tiers en évitant les droits de succession classiques qui peuvent aller jusqu'à 60%.
Problème : si les assureurs sont tenus de rechercher les bénéficiaires au décès du titulaire d'un contrat, ils ne manifestent pas non plus un zèle excessif pour les trouver. En revanche, rien ne vous empêche d'interroger les compagnies et mutuelles pour savoir si vous êtes bénéficiaire. Rien de plus facile...
Dès que vous avez connaissance du décès d'un proche, vous demandez un certificat de décès à la commune où le défunt a fini ses jours ou à la mairie de son dernier domicile connu. Aucune condition de parenté n'est exigée et la demande peut se faire par internet.
Muni de ce certificat, il vous suffit d'interroger l'Association pour la gestion des informations sur le risque en assurance (AGIRA) https://www.agira-vie.
D'après les statistiques officielles, l'Agira a reçu l'année dernière 20 252 demandes d'information pour un montant total 692 M€. Soit en moyenne un peu plus de 34 000 € par bénéficiaire. En d'autres termes, par une simple démarche, et pour peu qu'on soit concerné par un contrat d'assurance-vie, il est parfaitement possible d'hériter de sommes importantes... et oubliées.