Chauffage au bois : les mauvaises nouvelles s'accumulent, voici la précaution à prendre sans attendre

Chauffage au bois : les mauvaises nouvelles s'accumulent, voici la précaution à prendre sans attendre Longtemps plébiscité, le chauffage au bois traverse une période d'incertitudes. Face à ces signaux, une précaution s'impose pour les propriétaires qui se chauffent au bois.

Entre restrictions budgétaires, critiques environnementales et projets réglementaires européens, les utilisateurs de poêles et chaudières à bois ont de quoi s'inquiéter. Car les mauvaises nouvelles se sont accumulées ces dernières semaines.

L'année avait tout d'abord mal commencé pour la filière, avec la réduction significative de l'aide MaPrimeRénov. Ce dispositif, destiné à encourager les travaux de rénovation énergétique, a vu son enveloppe pour l'achat d'équipements au bois diminuer de 30 %. Cette baisse complique le financement des installations pour les ménages modestes, qui comptaient sur cette subvention pour alléger la facture. Pour les futurs acheteurs, cette réduction sonne comme un avertissement : il devient urgent de se décider avant que les aides ne fondent davantage.

Deuxième coup dur : les rapports scientifiques pointant du doigt la pollution liée au chauffage au bois se multiplient. Longtemps présenté comme une option verte, ce mode de chauffage est aujourd'hui accusé de rejeter des particules fines et autres polluants atmosphériques, nuisibles à la qualité de l'air et à la santé publique. En France, où près de 7 millions de foyers se chauffent au bois, ces études font monter la pression sur les élus locaux et nationaux. Certains appellent à des restrictions plus strictes, comme des interdictions dans les zones urbaines denses ou des normes plus sévères pour les appareils.

Enfin, un projet de la Commission européenne vient assombrir encore l'horizon. Dans le cadre de sa stratégie pour réduire les émissions de CO2 et préserver les ressources forestières, Bruxelles envisage d'interdire certains modes de chauffage jugés trop gourmands en bois. Les chaudières anciennes ou les poêles à faible efficacité énergétique pourraient être les premiers visés. À terme, ce projet pourrait bouleverser le marché et pousser les foyers à se tourner vers des solutions alternatives, souvent plus onéreuses ou moins pratiques en milieu rural.

Face à ces vents contraires, une solution pragmatique s'impose : anticiper l'achat de son bois dès ce printemps. Pourquoi ? D'abord, les prix du bois de chauffage sont généralement plus bas hors saison, loin de la ruée automnale ou hivernale qui fait grimper les tarifs. Ensuite, stocker son bois au printemps permet de mieux le faire sécher pendant l'été, une étape cruciale pour optimiser son rendement énergétique et réduire les émissions polluantes. Un bois bien sec (moins de 20 % d'humidité) brûle mieux, chauffe plus et encrasse moins votre appareil. C'est donc un geste à la fois économique et écologique. Enfin, sachez qu'en achetant au printemps, vous économisez tout en sécurisant votre approvisionnement avant d'éventuelles restrictions.

Si chauffer au bois reste l'option la plus viable pour beaucoup, elle demande désormais plus de vigilance. En achetant du bois dès ce printemps, les propriétaires peuvent donc prendre une longueur d'avance sur les hausses de prix et les incertitudes réglementaires.