Une partie des retraites n'augmentera pas comme prévu le 7 février, voici pourquoi
VIDEO

Une partie des retraites n'augmentera pas comme prévu le 7 février, voici pourquoi

Alors que le prochain virement des retraites doit normalement augmenter pour les retraités du régime général, tous les pensionnés ne seront pas concernés. Voici pourquoi.

C'était une bonne nouvelle pour les retraités. Alors que l'ancien gouvernement de Michel Barnier prévoyait de repousser la revalorisation annuelle de leur pension de base, puis la désindexation de cette dernière, la hausse des retraites a finalement bien eu lieu le 1er janvier dernier suite à la censure votée par les députés en fin d'année. Avec comme conséquence directe le maintien de la revalorisation automatique en début d'année afin de tenir compte de l'inflation.

Les retraités bénéficient donc d'une hausse de leur pension de base en ce début d'année. Les retraités du public ont déjà pu constater un virement revalorisé sur leur compte en banque à la fin du mois de janvier. Les retraités du régime général de l'Assurance retraite, eux, devront attendre le vendredi 7 février qui vient pour observer le nouveau montant qui leur sera désormais versé chaque mois.

La hausse des retraites est fixée à 2,2 %. Mais attention : toutes les pensions versées par la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) ne vont pas pour autant augmenter le 7 février. Certains retraités auront en effet la mauvaise surprise de constater un virement moins important que celui perçu jusqu'à maintenant.

Car la revalorisation des retraites n'est pas le seul changement entrant en vigueur en janvier. Cette date correspond aussi à l'application du nouveau barème de la CSG sur les retraites. Or, jusqu'au 31 décembre 2024, ce barème tenait compte des revenus perçus au cours de l'année 2022. Désormais ce sont les revenus de 2023 inscrits sur le dernier avis d'imposition reçu cet été qui sont pris en compte.

Les retraités dont les revenus de 2023 ont augmenté par rapport à 2022 pourraient donc bien changer de taux de CSG applicable à partir de leur retraite de janvier versée en février. Le barème de la CSG sur les retraites prévoit en effet 4 tranches d'imposition selon les revenus. Au taux à 0 % applicable aux retraités exonérés s'ajoutent le taux réduit de 3,8 %, le taux médian de 6,6 % et le taux normal de 8,3 %.

En appliquant les nouvelles tranches du barème, un retraité vivant seul (une part fiscale) est exonéré de CSG en 2025 si son RFR ne dépasse pas 12 817 € annuels. Pour un couple de retraités (deux parts fiscales), ce RFR maximal passe à 19 660 € par an. Pour bénéficier du taux de CSG réduit ou médian, les revenus des retraités ne doivent pas dépasser respectivement 16 755 et 26 002 € annuels pour une part fiscale ou 25 702 et 39 886 € pour un couple de retraités ayant deux parts fiscales.

Les retraités dont les revenus ont augmenté en 2023 pourraient donc bien passer d'une tranche à l'autre et ainsi se voir appliquer un taux de CSG plus important à partir de leur retraite de janvier versé en février. D'où une baisse de pension nette pour certains retraités le 7 février, leur caisse de retraite appliquant automatiquement leur taux de prélèvement à la CSG à partir des informations transmises par l'administration fiscale.

Rappelons toutefois que les retraités qui "sauteraient" pour la première fois de tranche cette année ne subiront pas de changement. Pour que le nouveau taux s'applique, il faut en effet que le seuil de la nouvelle tranche soit franchi pendant deux années consécutives.