Voici la date du jour le plus dangereux de l'année selon l'Insee
D'après les statistiques de l'Insee, voici le jour de l'année où un Français risque le plus de mourir.
Chacun l'a constaté : il y a des jours où l'on ferait mieux de ne pas se lever le matin... Il y a même des jours plus dangereux que d'autres si l'on en croit les statistiques de l'Insee. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait penser, le nombre de décès, toute cause confondue, varie dans des proportions importantes selon le jour de l'année. Voici les jours les moins dangereux et LE jour le plus meurtrier.
Dans un rapport publié le 30 octobre dernier, l'Insee rappelle que la France a enregistré 639 300 décès en 2023, soit 5% de moins qu'en 2022, année marquée par la persistance du Covid et de fortes épidémies de grippe. Rappelons aussi que depuis 2010 (551 200 décès enregistrés), ce nombre est en forte augmentation, en raison notamment du vieillissement de la population. Les générations du baby-boom sont arrivées à un âge de mortalité.
D'après l'Insee, les personnes âgées décèdent moins pendant les mois de juin, juillet et août, sans doute en raison d'une moindre circulation des virus. A l'inverse, les plus jeunes connaissent une surmortalité pendant les mois d'été.
Quelle que soit la tranche d'âge et la cause du décès, le 15 août est le jour le plus "calme" de l'année sur ce plan : on compte en effet 1410 décès en moyenne sur la période 2004-2023, soit un décalage de -12%. D'une manière générale d'ailleurs, les jours fériés sont moins meurtriers en moyenne. Peut-être aussi parce que les prises en charge et les interventions sont moins fréquentes pendant ces périodes de repos. C'est ainsi, par exemple, que le dimanche est le jour de la semaine où l'on comptabilise le moins de décès (1550 en moyenne). Sauf pour les jeunes, qui subissent une sur-mortalité le week-end, sans doute parce qu'ils sont plus actifs et donc exposés ces jours de détente.
A l'opposé, sur la période 2004-2023, le 3 janvier est le jour le plus meurtrier de l'année selon l'Insee, avec 1900 décès contre 1600 en moyenne. Une date logique, puisque située au coeur de l'hiver, le premier mois de l'année étant par ailleurs celui où l'on meurt le plus. Sans surprise, les personnes très âgées sont particulièrement touchées par cette saisonnalité, avec une hausse des décès de 21 % pour les retraités de plus de 90 ans en janvier.
Mais la statistique la plus surprenante produite par l'Insee est la suivante : le risque de mourir est plus élevé le jour de son anniversaire que les autres jours de l'année, notamment chez les plus jeunes. La surmortalité est de +6% par rapport à la moyenne de l'année et atteint même +24% chez les hommes dans la tranche 18-29 ans et 30-39 ans. Et ce phénomène a été observé dans d'autres pays comme la Suisse, les Etats-Unis ou encore le Japon...
Les jeunes, en particulier, semblent donc être confrontés à des risques accrus lors de leurs anniversaires, ce qui pourrait être lié à des comportements festifs imprudents. Les soirées arrosées, les sorties entre amis et l'adrénaline des célébrations peuvent inciter à prendre des risques inconsidérés. Happy Birthday oui, mais à fêter avec modération...