Assurance-vie : cette clause peu connue permet d'utiliser son capital sans puiser dans son épargne
Une clause peu connue des contrats d'assurance-vie peut permettre d'obtenir rapidement des liquidités à faible taux. La voici.
Le solde du compte courant ne suffit pas toujours. Pour faire face à des dépenses, prévues ou imprévues, on a parfois besoin de liquidités supplémentaires. Voici une technique, souvent méconnue, pour en obtenir rapidement et (presque) sans frais.
Quand on a besoin de liquidités, on peut puiser dans son épargne. Du moins pour ceux qui disposent de quelques réserves financières. La démarche est rapide et sans frais quand on retire des sommes de ses livrets d'épargne. Elle est déjà plus lente et plus complexe quand il s'agit de puiser dans son assurance-vie, son PEA ou son compte-titres. Avec certains inconvénients à la clé.
D'une part, ce n'est pas toujours le bon moment en terme de performance, les titres ou supports concernés pouvant être en perte temporaire. D'autre part, la vente de titres ou les rachats partiels d'un contrat d'assurance-vie peuvent donner lieu au paiement de la CSG et/ou d'impôts sur les éventuelles plus-values.
En l'absence d'épargne de précaution, la seule solution pour faire face à certaines dépenses est de souscrire un crédit à la consommation. Inutile d'insister sur le principal inconvénient de ce type de prêt : les taux d'intérêt sont la plupart du temps astronomiques. Sans compter les formalités parfois un peu lourdes. Et sans compter non plus le fait que l'octroi du crédit n'est pas automatique...
D'où l'intérêt d'une troisième solution, trop souvent méconnue. Au lieu de procéder à un rachat partiel, les millions de titulaires de contrats d'assurance-vie peuvent demander une avance à leur assureur. Le principe est simple : l'épargne reste investie sur le contrat et l'assureur accorde une sorte de crédit, garanti par le capital accumulé, dont le montant est généralement plafonné à 50% du capital.
Les avantages sont multiples. Tout d'abord, l'épargne continue à fructifier sur le contrat. Ensuite, les modalités de cette avance ne tiennent pas compte des critères habituels en cas de crédit. Il n'existe pas, par exemple, de condition d'âge ou de taux d'endettement. En outre, les formalités à suivre sont réduites et beaucoup plus rapides que pour l'obtention d'un crédit classique. Enfin, le versement de l'avance n'est soumise à aucune fiscalité d'aucune sorte.
Reste la question du coût de l'avance... L'assureur n'étant pas un philanthrope, il prélève naturellement un (petit) intérêt. Celui-ci est généralement égal au taux de rémunération du support en euros auquel s'ajoute 1% de marge. Par exemple, le support en euros rapporte 2,50% par an, et l'avance est "facturée" 3,5%. Ce qui se traduit par un coût approximatif d'1%. Un taux bien moins élevé que les différents crédits à la consommation.
Le titulaire d'un contrat d'assurance-vie ayant un besoin ponctuel de trésorerie peut donc tout à fait obtenir des liquidités à faible taux sans avoir à puiser dans son épargne. Pour en savoir plus, il peut contacter son assureur, ce dispositif peu connu étant proposé par la plupart des compagnies.