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Assurance-vie : cette mauvaise nouvelle se confirme pour les épargnants

Les titulaires de contrats d'assurance-vie vont devoir faire face à cette mauvaise nouvelle qui s'annonce pour leur épargne d'ici quelques mois.

L'assurance-vie, on le sait, fait partie des placements préférés des Français. Notamment en raison de ses avantages fiscaux, même si ceux-ci ont été progressivement rognés au fil des ans. Mais le rendement des fonds en euros avait beaucoup chuté ces dernières. Depuis deux ans, la remontée des taux d'intérêt avait laissé espérer une hausse conséquente de la rémunération de ces supports sécurisés. Malheureusement, les rendements annoncés pour la fin de l'année ne seront sans doute pas à la hauteur des attentes des épargnants...

Avant le retour de l'inflation, déclenchée par la guerre en Ukraine et la hausse des prix de l'énergie, les produits totalement sécurisés servaient des taux d'intérêt très bas, qui compensaient à peine la hausse des prix. Rappelons ainsi que le Livret A ne rapportait que 0,5% avant le 1er février 2022... Les fonds en euros des contrats d'assurance-vie étaient quasiment logés à la même enseigne, avec un taux moyen de 1,1% en 2021 (contre en moyenne environ 3,40% en 2010).

A partir de 2022, les rendements des fonds en euros ont commencé à frémir avec des taux allant jusqu'à 2% et plus. Une hausse qui ne compensait pas l'inflation mais qui donnait un peu d'espoir aux épargnants. Effectivement, les rémunérations servies en 2023 ont été plus généreuses avec un taux moyen de 2,60% et des pointes allant jusqu'à presque 4%. 

En début d'année 2024, les épargnants ont ainsi cessé de bouder l'assurance-vie, misant sur une augmentation des rendements à venir. Encourageante au premier trimestre, la tendance s'est toutefois inversée ces derniers mois. Notamment en raison du recul de l'inflation, des prix de l'énergie et de la détente enregistrée au niveau des taux d'intérêts. Les prévisions tablent donc sur une stagnation du rendement des fonds en euros. La rémunération moyenne ne devrait pas dépasser celle servie l'année dernière. De quoi doucher les espoirs d'une partie des épargnants...

Cette mauvaise nouvelle doit toutefois être nuancée. Car dans un contexte très concurrentiel, rien n'empêche les assureurs de "booster" leur taux. Comme on le sait, ils peuvent parfaitement puiser dans leurs réserves pour augmenter "artificiellement" le rendement de leur portefeuille. En d'autres termes, si le portefeuille de valeurs d'un fonds rapporte, par exemple, 2,5% sur l'année 2024, l'assureur a la possibilité technique et légale d'accorder un bonus, par exemple de 0,5% voire de 1%. C'est la promesse qu'ont affiché plusieurs contrats d'assurance-vie en début d'année.

Une conclusion s'impose. Si l'assurance-vie peut rester un placement à privilégier, l'épargnant doit toutefois impérativement veiller à faire jouer la concurrence et à sélectionner avec soin les contrats.