Des millions de parents vont réduire leur impôt avec ces nouveaux plafonds prévus par la loi de finances

Des millions de parents vont réduire leur impôt avec ces nouveaux plafonds prévus par la loi de finances De nouveaux plafonds publiés dans le projet de loi de finances vont permettre à des millions de parents de réduire leur impôt.

La déclaration de revenus des couples avec enfants est simple à rédiger. Il suffit de bien vérifier son quotient familial. La déclaration est plus compliquée pour les parents divorcés ou simplement séparés qui versent ou reçoivent une pension alimentaire. 

Un couple marié ou pacsé avec enfants déclare chaque année l'ensemble des revenus perçus par l'ensemble des membres du foyer. Le total de ces revenus est ensuite soumis au barème de l'impôt sur le revenu après application du quotient familial. Pour les parents séparés, la situation est plus complexe. Plusieurs cas peuvent se présenter. 

Quand la garde des enfants est partagée à temps égal, chaque parent bénéficie d'une portion de la part de quotient familial. Pour un enfant unique par exemple, le père et la mère vont bénéficier chacun de 0,25 part au titre de cet enfant. A partir du troisième, chaque enfant représente une part. Soit deux parts en présence de trois enfants. Si ces trois enfants sont en garde partagée, le père et la mère auront donc chacun deux parts de quotient familial.

L'un des parents peut verser à l'autre une pension alimentaire, notamment en cas de différence de revenus importante. Comme on le sait, la pension alimentaire est déductible des revenus du parent qui la verse. Exemple : M. Martin, dont le salaire imposable est de 82 000 € par an, verse à son ex-épouse 500 € par mois au titre de la pension de leur enfant unique. Il pourra déduire 6 000 € de ses revenus et ne sera donc imposé que sur 76 000 €. A l'inverse son ex-épouse, dont le salaire imposable est de 24 000 €, devra ajouter les 6 000 € de pension qu'elle reçoit chaque année et sera donc imposée sur 30 000 €. 

Disposant d'un salaire élevé, M. Martin est fortement imposé. En déduisant la pension de son revenu, il diminue donc fortement son impôt. Il pourrait même envisager d'augmenter sensiblement la pension puisqu'il en récupère une partie en économie d'impôt. Sauf que... le fisc veille !

Pour les enfants mineurs, la déduction est plafonnée au montant de la pension qui a été fixée par le juge. En l'absence de jugement, la pension peut être versée volontairement et fixée d'un commun accord entre les parents. Dans ce cas, les services fiscaux peuvent vérifier que le montant correspondant à la fois aux besoins de l'enfant et aux ressources des parents. En cas d'abus, le contrôle fiscal réintégrera une partie de la pension.

Pour les enfants majeurs, la règle est plus simple. La déduction de la pension alimentaire est plafonnée.

Le montant de ce plafond est revalorisé chaque année. Le montant prévu par le projet de loi de finances 2025, actuellement débattu au Parlement, est fixé à 6 807 € par enfant et par an en 2025. Soit 133 € de plus qu'en 2024. Concrètement, pour reprendre l'exemple précédent, si M. Martin verse 600 € par mois, il ne pourra déduire que 6 807 € et non pas 7 200 €. 

Un autre plafond est fixé chaque année : celui des frais d'hébergement déductibles. Ce plafond intervient quand l'enfant fait une déclaration séparée de ses revenus tout en vivant au foyer de ses parents ou de l'un d'entre eux. En 2025, les parents concernés peuvent déduire une somme forfaitaire de 4 047 € par enfant et par an, au titre des dépenses de logement et de nourriture pendant l'année 2024, sans justificatif aucun. Ils peuvent même déduire, avec justificatifs, d'autres dépenses comme les frais de scolarité par exemple.