Si vous êtes retraité du privé et marié, ces deux mauvaises nouvelles vous attendent dans les mois à venir
Les retraités mariés ayant travaillé dans le privé seront touchés par des mesures d'économies budgétaires en 2024. Voici ce qui les attend.
Le tour de vis budgétaire du gouvernement ne fait que commencer. Afin de tenir ses objectifs de déficit public, le ministère de l'Economie et des Finances a annoncé vouloir faire 10 milliards d'euros d'économies dès cette année, puis le double (20 milliards) l'an prochain. Des réductions de dépenses publiques qui toucheront l'Etat - via de nombreuses coupes budgétaires dans divers ministères - mais aussi la Sécurité sociale.
Or, il est difficile de songer à la baisse du déficit de la Sécurité sociale sans cibler le premier poste de dépenses du système : les pensions vieillesse. D'autant que leur coût augmente d'année en année avec la hausse du nombre de retraités, mais aussi l'indexation des retraites sur l'inflation. La dernière réévaluation de 5,3 % des pensions de base au 1er janvier dernier a ainsi représenté - à elle seule - un coût supplémentaire de 14 milliards d'euros.
Pour autant, le niveau des pensions des retraités du régime général ne devrait pas être ciblé par les mesures d'économies à venir. Un temps évoquée dans certains journaux, l'hypothèse d'indexer leur revalorisation annuelle en dessous de l'inflation est, à ce jour, rejetée par l'exécutif. Mais d'autres mesures, plus discrètes, devraient néanmoins concerner une large partie des retraités et particulièrement ceux qui touchent une retraite du privé tout en étant marié.
Les retraités du privé qui touchent une pension complémentaire Agirc-Arrco devraient ainsi subir une première mesure d'économie budgétaire dès cet automne. Une décision qui n'émane pas de l'Etat, mais des partenaires sociaux gestionnaires du régime. Ceux-ci ont en effet décidé de sous-indexer la revalorisation des pensions Agirc-Arrco de 0,4 point pour la période s''étendant de novembre 2024 à novembre 2026. La hausse des pensions complémentaires au 1er novembre prochain devrait ainsi être relativement faible et inférieure à la hausse des prix.
La seconde mauvaise nouvelle concerne les retraités mariés. Le gouvernement compte en effet réformer le régime des pensions de réversion cette année. Ces pensions permettent à l'époux d'un assuré décédé de toucher une partie de la retraite dont ce dernier bénéficiait. Au regard des premières pistes évoquées dans un récent rapport du Conseil d'orientation des retraites, les retraités mariés devraient pâtir financièrement de la réforme à venir. Le document envisage ainsi diverses mesures à leur encontre, telles que la réduction du montant de leur pension de retraite afin de financer leur future réversion ou la création d'une cotisation retraite spécifique aux époux.
Même si le niveau de leur pension du régime de base ne devrait pas être modifié à court terme, une large partie des retraités devraient donc, eux aussi, subir l'impact d'économies budgétaires à venir. Et ce, dès 2024.