Les automobilistes de ces trois régions vont voir une taxe s'envoler : jusqu'à 30 % de hausse, même les véhicules propres sont concernés
Les prix des cartes crises viennent d'augmenter très fortement dans trois régions françaises. En cause : la hausse de la taxe régionale et la fin de l'exonération pour les véhicules peu polluants.
La demande de carte grise est une étape administrative bien connue des acheteurs de véhicules neufs ou d'occasion. Cette démarche est en effet nécessaire pour immatriculer le nouveau véhicule à son nom. Chaque année, ce sont donc plusieurs millions de Français qui doivent accomplir cette formalité via le site de l'agence nationale des titres sécurisés (ANTS).
La délivrance d'une carte grise - ou "certificat d'immatriculation" - n'est pas gratuite. Elle est soumise au paiement de 4 taxes, dont la principale est définie au niveau régional. Une taxation très lucrative pour les régions, puisque cette taxe représente à elle-seule leur troisième recette fiscale derrière la TVA et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Le montant de cette taxe est défini par chaque conseil régional. Il atteint généralement plusieurs centaines d'euros, la taxe régionale se calculant en multipliant un montant forfaitaire par le nombre de chevaux fiscaux (CV) du véhicule.
Une demande de carte grise peut donc générer des frais importants, d'autant que les régions décident souvent de revaloriser le montant de leur taxe régionale afin d'augmenter leurs recettes. Une hausse à laquelle s'ajoute la suppression de l'exonération de taxe régionale en faveur des véhicules propres. Alors que ces derniers profitaient généralement d'une exonération de 50 à 100 %, de plus en plus de régions décident en effet de mettre fin ou de réduire cet avantage destiné à favoriser l'achat de véhicules peu polluants.
Les habitants de trois régions verront ainsi les prix des cartes grises s'envoler en 2024. D'abord parce que toutes les trois ont décidé de supprimer totalement l'exonération fiscale pour les véhicules propres. Ensuite parce qu'elles ont toutes choisi de revaloriser nettement le montant de la taxe régionale par cheval fiscal au 1er janvier 2024.
Ce sont les automobilistes de Normandie qui subissent la plus forte hausse en ce début d'année. Leur taxe régionale est en effet passée de 35 à 46 € par cheval fiscal, soit une augmentation de plus de 30 %. Viennent ensuite les conducteurs d'Ile-de-France, qui devront désormais débourser 54,95 € par CV, contre "seulement" 46,15 € l'an dernier (+ 19 % de hausse). Enfin, si les automobilistes de la région Centre Val de Loire supporteront une hausse moins importante (+ 10 %), ils paieront une taxe encore plus chère qu'en Ile-de-France. Déjà élevée l'an dernier, celle-ci atteint en effet 55 € par CV dans cette région depuis ce mois de janvier.
Les autres régions ne devraient pas être concernées par ces hausses. Il faut dire que plusieurs d'entre elles avaient déjà décidé de revaloriser leur taxe régionale l'an dernier : les Hauts-de-France, l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays-de-la-Loire et la Bretagne. Rares sont donc les régions à ne pas avoir opté pour un durcissement des taxes à l'encontre des automobilistes ces derniers mois...