Cette technique fiscale permet d'augmenter sa rémunération tout en réduisant l'impôt et les charges à payer, et elle est légale
Voici une astuce peu connue pour augmenter nettement sa rémunération en minimisant les charges sociales et l'impôt à verser.
Obtenir une augmentation de salaire n'est jamais facile. D'autant plus que le poids de l'impôt et des charges sociales vient réduire la rémunération nette perçue par le salarié. Il existe pourtant un moyen, méconnu, pour alléger la facture et toucher autant voire plus tout en déclarant moins au fisc.
Le montant de l'impôt et des charges sociales, patronales et salariales, dépend naturellement du montant de la rémunération concernée. Entre le plafonnement de certaines cotisations, l'allègement de certaines autres et les tranches du barème progressif, il est très difficile de fixer des règles de calcul précises. Schématiquement et approximativement, on peut poser que, pour un salaire moyen, les charges patronales et les retenues salariales représentent respectivement environ 35% et 22%.
Exemple schématique : on propose un salaire brut de 3 000 € à M. Martin. Sa rémunération nette sera de 2 340 € et il paiera ensuite l'impôt sur le revenu. Et pour l'employeur, cela représente un coût total d'environ 4 000 €. Presque le double du net après impôt du salarié.
Les employeurs, comme les salariés d'ailleurs, cherchent souvent à optimiser ces prélèvement fiscaux et sociaux. Notamment avec des primes défiscalisées ou des avantages en nature, comme la voiture de fonction par exemple. Mais ces procédés sont limités en montant et souvent peu efficaces au final.
Il existe une astuce, peu connue et bien plus efficace : la prise en charge du loyer par l'employeur. Certes, cette prise en charge est considérée comme un avantage en nature qui doit être intégrée en tant que telle à la rémunération de l'intéressé sur sa déclaration de revenus. Mais l'évaluation de cet avantage est forfaitaire et dépend du salaire en question. Par exemple, pour un salaire brut compris entre 2 705 € et 3 478 €, l'avantage en nature d'un deux pièces est évalué à 188,20 €. Alors que le loyer est bien évidemment plus élevé. D'autant plus élevé que le logement se situe dans de grandes agglomérations.
Les calculs et simulations sont un peu complexes à exposer. Mais dans l'ensemble, la différence entre les loyers réels et la valeur forfaitaire de l'avantage en nature logement est importante. Et comme les cotisations patronales et les retenues salariales représentent environ 57% du salaire brut, l'économie de charges est appréciable, pour l'employeur comme pour le salarié. Sans compter que ce dernier est évidemment ensuite moins imposé.
Vis-à-vis des impôts, cette méthode n'implique pas de formalités supplémentaires pour le salarié puisque l'avantage lié au logement est - en principe - compris dans le salaire pré-rempli de sa déclaration de revenus. Ce dernier intègre en effet les avantages en nature accordés par l'employeur. Le salarié qui bénéficie de la prise en charge de son logement aura donc un montant souvent très nettement inférieur à celui pré-inscrit s'il avait touché l'équivalent en hausse de salaire ou en primes...