La fin de l'argent liquide et du cash n'est pas pour demain. Voici pourquoi…
La disparition de l'argent liquide est une perspective fréquemment annoncée par les prévisionnistes. Avec le développement de moyens de paiement dématérialisés de plus en plus techniques, les espèces sont en effet souvent considérées comme archaïques, d'autant que les nouvelles réglementations tendent à restreindre leur utilisation afin de prévenir les risques de circulation d'argent illégal et de blanchiment.
Pourtant, par souci de confidentialité ou simplement par habitude, une grande partie des Français est encore attachée aux paiements en liquide. Et les arguments juridiques qui suivent montrent que ces derniers ne devraient pas disparaître de si tôt.
- Le paiement en espèces est le seul qu'un commerçant est obligé d'accepter
Le paiement en liquide auprès d'un commerçant est le seul moyen de paiement qui ne peut pas, en principe, être refusé. Et contrairement aux frais prélevés lorsque le client paye par carte bancaire, les commerçants ne subissent pas de commissions sur ces versements.
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Vous pouvez conserver d'importantes sommes en liquide chez vous
Sous réserve de pouvoir justifier de la légalité de leur provenance, rien ne vous empêche de conserver d'importantes sommes en liquide chez vous : il n'existe aucun plafond maximal légal. Attention toutefois au risque de cambriolage, l'argent liquide étant l'une des principales cibles des cambrioleurs…
- On peut encore payer un salaire ou ses impôts en liquide
De manière assez étonnante, la réglementation autorise encore le paiement d'un salaire ou d'impôts en liquide. Dans la limite de certains plafonds toutefois, fixés à 1500 € pour le paiement du salaire et à 300 € pour un paiement au guichet de son centre des impôts.
- Il n'existe aucun plafond de paiement en espèces entre particuliers
Avec l'usage des plateformes de ventes d'occasion en ligne, le paiement en liquide entre particuliers est encore très largement employé. Or, si le paiement maximal en espèces à un professionnel est plafonné à 1000 €, la loi n'impose en revanche aucun plafond de paiement en liquide dès lors que les cocontractants sont tous les deux de simples particuliers.
Le maintien de ces dispositions légales - relativement permissives - s'explique par le fait que, loin d'être devenu le moyen de paiement d'une minorité, les espèces sont encore très présentes dans le quotidien de beaucoup de Français. Une généralisation de leur usage qui limite les risques d'une future interdiction de l'argent liquide, du moins à court et moyen termes...