Cette menace pèse sur les vacanciers prenant l'avion cet été, gare aux indemnités versées par les compagnies

Cette menace pèse sur les vacanciers prenant l'avion cet été, gare aux indemnités versées par les compagnies Une mauvaise nouvelle risque d'avoir des conséquences pour les nombreux Français comptant prendre l'avion cet été.

C'est le moment de préparer ses vacances d'été, du moins pour les Français qui ont les moyens de partir. Certains iront à la campagne, d'autres à la mer, en voiture ou en train. D'autres enfin auront la chance de goûter les joies du soleil sous d'autres cieux et donc de prendre l'avion.

Les Français seront encore plusieurs millions à réserver des vols pour cet été. Et ce même si, depuis quelques années, le prix des billets a augmenté et les options payantes se sont multipliées. Alors même que le service s'est régulièrement dégradé : bagages perdus, retards, annulation de vols, etc.

Jusqu'à présent la réglementation européenne reste toutefois assez protectrice pour les consommateurs. Protectrice et harmonisée en vertu du règlement dit "EU 261", mis en place en 2004. Selon ces normes européennes, les passagers ont droit à des compensations financières lorsque leur vol accuse un retard important. Actuellement, dès qu'un vol a plus de trois heures de retard, le passager a droit à une indemnisation qui varie selon le trajet prévu.

Aujourd'hui, les montants dus sont relativement élevés. Ils sont respectivement fixés à 250 € pour un trajet de 1500 km ou moins, 400 € pour un trajet de 1500 km à 3 500 km au sein de l'Union européenne et 600 € pour un trajet de plus de 3 500 km en dehors de l'UE.

Cette protection des passagers a pour but de garantir la responsabilité des compagnies aériennes vis-à-vis de la qualité de leurs services. Mais sous la pression de ces mêmes compagnies, les instances européennes projettent de réduire le champ de ces indemnités au détriment des consommateurs.

La Commission de Bruxelles, par exemple, propose ainsi une indemnité de 250 € mais seulement à partir de cinq heures de retard et jusqu'à 3 500 km de trajet. Au-delà de cette distance au sein de l'UE, la compensation passerait à 400 € pour un retard de neuf heures. Le même montant serait prévu pour les vols extracommunautaires de 3500 à 600 km. Et l'indemnité passerait à 600 € pour les retards de douze heures pour les trajets hors UE et les vols de plus de 6 000 km.

Le projet de la Commission est un peu moins généreux mais à peine que celui que prépare le Parlement européen : 300 € pour des retards de cinq heures pour des trajets de 2500 km ou moins.

Certes, d'après une étude de la Commission, les compagnies verseraient chaque année environ 3 milliards d'euros pour indemniser les passagers victimes de retards ou d'annulation. Et les passagers sont de plus en plus nombreux à se pourvoir devant les tribunaux ou à s'adresser à des organismes de recouvrement. Mais la solution devrait idéalement viser à améliorer le service et à s'attaquer aux causes de ces indemnisations et non à pas à en restreindre le champ d'application.