La nouvelle hausse des loyers est publiée, voici ce que des millions de locataires vont payer en plus
Nombre de propriétaires-bailleurs restent vigilants sur cette date. Si leur contrat de bail le prévoit - ce qui est généralement le cas - ils peuvent augmenter le montant du loyer à chaque échéance annuelle. Et l'Insee vient de publier le tout dernier indice applicable pour réviser les loyers en ce 15 avril.
Rappelons en effet que la revalorisation d'un loyer est liée à l'évolution annuelle de l'indice de référence des loyers (IRL), publié trimestriellement par l'Insee. Le trimestre de référence utilisé pour calculer le nouveau montant du loyer est celui mentionné dans le bail ou, à défaut, le dernier IRL publié par l'Insee au moment de la signature du bail. Ainsi, un loyer indexé sur l'IRL du 1er trimestre sera réévalué chaque année après la publication du nouvel indice par l'Insee. Si l'institut prévoit une augmentation de 3 % de l'IRL du 1er trimestre par rapport à l'année précédente, le loyer sera alors majoré de 3 %.
Ces indices changent d'un trimestre à l'autre. Ils sont en effet censés refléter l'évolution des prix. Le nouvel IRL calculé par l'Insee est ainsi obtenu à partir de la moyenne de l'évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyers, sur les 12 derniers mois. Suite à la forte inflation connue ces dernières années, l'évolution de l'IRL a d'ailleurs été plafonnée temporairement à 3,5 % afin d'éviter une envolée des loyers.
Suite au net ralentissement de l'inflation, ce bouclier a pris fin en cours d'année dernière. Depuis quelques trimestres, les taux d'évolution annuelle de l'IRL varie à nouveau d'un trimestre sur l'autre à partir des chiffres publiés par l'Insee.
L'institut vient justement de publier ce 15 avril l'indice de référence des loyers du 1er trimestre 2025, indice sur la base duquel sera modifié le loyer de millions de locataires. Il se situe désormais à 145,47, soit une hausse de 1,40 % sur un an. Les loyers indexés sur l'IRL du 1er trimestre peuvent donc augmenter de 1,40 %. Un propriétaire-bailleur qui touche un loyer de 1000 euros par mois et dont la révision du loyer est indexée sur l'indice IRL du 1er trimestre pourra donc demander à son locataire 14 euros mensuels en plus.
Signe de la stagnation des prix en France, cette évolution annuelle affiche à nouveau une baisse par rapport au trimestre précédent (1,82 %). Les hausses de loyers sont ainsi de plus en plus faibles, un phénomène qui devrait perdurer dans les trimestres à venir. Conclusion : si les locataires ne sont plus protégés par la loi pour la hausse de leur loyer, ils bénéficient en revanche d'une conjoncture plus favorable.