A-t-on droit au chômage quand on perd son nouvel emploi après avoir démissionné de son dernier emploi ?
Un salarié qui change volontairement d'employeur reçoit généralement une promesse d'embauche avant de présenter sa démission et d'intégrer ensuite sa nouvelle entreprise. Question : dans quelles conditions a-t-il droit aux indemnités chômage s'il perd ce nouvel emploi, par exemple si l'employeur rompt la période d'essai ou le licencie ?
La principale condition pour percevoir l'ARE est d'avoir perdu involontairement son emploi, par exemple après un licenciement, une fin de CDD ou encore dans le cadre d'une rupture conventionnelle, individuelle ou collective. Le salarié qui perd son nouvel emploi après avoir changé d'entreprise remplit donc cette condition, notamment dans l'hypothèse où l'employeur a rompu sa période d'essai.
Mais Pôle Emploi exige une condition supplémentaire importante quand le salarié concerné avait démissionné de son précédent poste. Quand un salarié démissionne pour prendre un nouvel emploi, il doit travailler au moins 65 jours (environ 3 mois de présence) pour avoir droit aux indemnités chômage. Autrement dit, si la rupture du nouveau contrat intervient moins de 65 jours de travail après son entrée dans l'entreprise, le salarié ne peut pas percevoir l'ARE sauf s'il justifie de trois années d'affiliation continue à l'assurance chômage dans une ou plusieurs entreprises.
Dans le cas classique d'un salarié qui démissionne pour prendre un nouveau CDI, plusieurs cas peuvent donc se présenter si le nouvel employeur rompt la période d'essai.
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