Un congé d'adoption est accordé au salarié qui adopte un enfant. Les conditions à remplir et les démarches à accomplir pour bénéficier de ce congé d'adoption. Les nouvelles règles prévues en 2021 avec l'allongement de la durée.
Le congé d'adoption est le droit d'un salarié qui adopte un enfant de faire provisoirement suspendre son contrat de travail tout en étant indemnisé par la Sécurité sociale. Il s'agit d'un dispositif reconnu par la loi et les articles L. 1225-37 et suivants du Code du travail. Le congé d'adoption s'impose donc à l'employeur, qui ne peut pas le refuser dès lors que son salarié remplit les conditions légales.
Contrairement au congé maternité, par définition exclusivement réservé à la mère, le congé d'adoption peut être réparti entre la mère et le père adoptifs, voire même pris intégralement par ce dernier. Le congé d'adoption est accordé selon les mêmes principes aux parents adoptifs de même sexe.
La durée du congé d'adoption dépend du nombre d'enfants dans le foyer. Elle est de :
Le congé peut débuter dans la semaine qui précède l'arrivée de l'enfant et il est cumulable avec le congé pour naissance de trois jours. Quand le congé d'adoption est partagé entre les deux parents, sa durée totale est augmentée de 11 jours (18 jours pour les adoptions multiples). Ce qui constitue naturellement une incitation pour les pères adoptifs.
Chaque parent doit prendre au moins 11 jours de congé et le congé ne peut être fractionné.
La durée du congé d'adoption passe à 16 semaines pour les familles qui n'ont pas d'enfant ou qui n'ont qu'un seul enfant à charge. Cet allongement de la durée du congé d'adoption ne concerne donc pas les familles de trois enfants et plus (y compris l'enfant nouvellement adopté).
L'augmentation de la durée du congé d'adoption en cas de partage du congé entre les deux parents adoptifs passe de 11 jours à 25 jours (32 en cas d'adoptions multiples).
Le salarié doit prévenir son employeur en lui adressant une lettre recommandée avec avis de réception ou une lettre remise en main propre contre récépissé. La lettre précise notamment la date à laquelle le salarié fera son retour dans l'entreprise.
Dans le cas où le contrat de travail ou la convention collective ne prévoit pas le maintien du salaire, le parent qui prend un congé d'adoption peut percevoir une indemnité journalière sous réserve de respecter les deux conditions suivantes :
Dès lors qu'il est titulaire des agréments nécessaires, tout salarié a droit à un congé d'une durée maximale de six semaines s'il se rend dans les Dom-Tom ou à l'étranger pour adopter un enfant. Il doit prévenir son employeur au moins deux semaines avant son départ. Ce congé exceptionnel - qui n'est pas rémunéré - ne doit pas être confondu avec le congé d'adoption de droit commun.
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