Alzheimer : droits des malades et obligations de la famille

Alzheimer : droits des malades et obligations de la famille En cas d'Alzheimer, les proches du malade doivent prendre des mesures de protection. Les principales dispositions à prendre en matière juridique et sur le plan de l'assistance.

Faut-il mettre un malade d'Alzheimer sous tutelle ?

Difficultés dans l'exécution des tâches quotidiennes, pertes de mémoire, désorientation, objets égarés, divagations... Les symptômes de la maladie d'Alzheimer imposent l'encadrement juridique de la personne qui, au fil du temps, ne se trouve plus maîtresse de tout ou partie de ses actes. Deux solutions existent : le placement sous tutelle ou sous curatelle.

Les critères de choix entre tutelle et curatelle dépendent du stade de la maladie : si une curatelle peut être envisagée au début de celle-ci, un placement sous tutelle s'imposera vite dès lors que l'état de santé de la personne s'aggrave et nécessite une représentation continue pour l'accomplissement de ses actes juridiques (achat, vente, gestion des comptes bancaires...). La demande de mise sous tutelle ou curatelle peut émaner d'un proche, du procureur de la République ou du malade lui-même. Le choix du placement incombe au juge des contentieux de la protection (JCP).

Un malade d'Alzheimer peut-il résider à son domicile ?

En plus de l'encadrement de ses actes juridiques, la maladie d'Alzheimer impose naturellement un encadrement de la personne dans les actes de la vie quotidienne. Différentes solutions existent là encore pour les proches entre l'aide à domicile ou le placement en établissement.

Dans un premier temps, les familles vont le plus souvent souhaiter une prise en charge du malade au domicile. Si ce choix permet de rester auprès de la personne en lui fournissant une aide et une assistance quotidiennes, il peut parfois être source de difficultés pour les aidants familiaux (surmenage, déprime...) qui se trouvent directement confrontés à la maladie de leur proche. Le patient peut alors éventuellement être pris en charge une partie de la journée par un établissement d'accueil. Lorsque la maladie n'est pas encore à un stade avancée et que la personne peut rester à son domicile, une autre solution réside dans l'aide à domicile via l'intervention d'une aide ménagère, d'un kinésithérapeute, d'une infirmière...

Enfin, la famille peut également choisir de placer leur proche au sein d'un EHPAD accueillant les malades d'Alzheimer. Vivant avec d'autres malades, la personne sera prise en charge 24h sur 24 par une équipe pluridisciplinaire. Qu'il reste à son domicile ou qu'il soit placé en institution, le malade peut sous certaines conditions bénéficier d'aides destinées aux personnes âgées et notamment de l'aide personnalisée d'autonomie (APA).